Pays Baltes et Scandinavie 2019



Trajet effectué du 6 mai au 19 juin 2019
8067 km - 8 pays - 6 capitales

Les étoiles bleues correspondent aux bivouacs, 
les mauves aux étapes intermédiaires 

Les coordonnées GPS de nos bivouacs pour la nuit


La note sur 10 prend en compte différents critères auxquels sont attribués des coefficients de pondération, suivant leur importance relative : 
  • Nuisances sonores - coefficient 3,3
  • Eclairage - coefficient 1
  • Nombre de places - coefficient 1,1
  • Cadre - coefficient 3
  • Possibilité de s'installer - coefficient 2,7
  • Sentiment de sécurité - coefficient 5

        1. SAUSSET-LES-PINS – AVIGNON - BOURG-EN-BRESSE (France) : 6 mai – 417 km

Départ en fin de matinée et première halte à Avignon pour réparer la fermeture du placard sous l'évier qui nous a lâché sur le trajet.
Bivouac pour la nuit sur l'aire de Bourg-en-Bresse repérée sur le site Campercontact.

2.    BOURG-EN-BRESSE – ARC-ET-SENANS – COLMAR - ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN (France) : 7 mai – 400 km

Direction Strasbourg, avec une première halte à Arc-et-Senans et la saline royale.


    
 
    La saline royale d'Arc-et-Senans, est une ancienne saline / saunerie (production industrielle de sel du XVIIIe siècle en activité jusqu'en 1895. Implantée près de la forêt de Chaux, elle porte aussi le nom de saline royale de Chaux, Elle compte parmi les plus importantes salines d'Europe de son époque, et est construite par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux sous le règne du roi Louis XV pour transformer la saumure, extraite aux salines de Salins-les-Bains, dans le Jura, transférée jusqu'à Arc-et-Senans par un saumoduc de 21 km.


Notre seconde halte de la journée sera pour Colmar, avec une ballade dans la vielle ville : ses nombreuses façades colorées, ses édifices médiévaux à colombage ou de style renaissance, ses ruelles pavées et son quartier de La Petite Venise avec ses canaux, bien mi en valeur, qui n'est pas sans rappeler Annecy. 



   Plusieurs belles maisons attirent particulièrement l’attention, notamment celle des Têtes.
Cette maison, très originale, doit son nom aux nombreuses têtes sculptées sur l’édifice. Elle a été bâtie en 1609, pour un riche marchand, dans un style renaissance tardif très particulier. Plus de 106 masques grimaçants recouvrent ainsi la façade. Au sommet, sur le pignon, une statue de Bartholdi de 1902, colmarien d’origine. Celle-ci représente un tonnelier, rappelant la fonction de la maison à cette époque, celle de bourse aux vins.

En levant les yeux, on peut également apercevoir de magnifiques enseignes en fer forgé 
Autre monument remarquable de Colmar, sa cathédrale 





Bien que toujours appelée ainsi, elle n'a eu le statut de Cathédrale que durant la Révolution, il s’agit en fait d’une Collégiale de style gothique, consacrée à Saint-Martin. Construite sous sa forme actuelle entre le XIIIème et le XIVème siècles

Et à proximité de la Cathédrale, le corps de garde : magnifique bâtiment de style renaissance rhénane, décoré de colonnes toscanes au niveau de la porte et de colonnes corinthiennes au niveau de la loggia. Des masques sont situés sous ces mêmes colonnes.
La loggia du corps de garde
Enfin, point d'orgue de ce parcours dans la vielle ville , la Petite Venise : certainement le point de vue le plus photographié de Colmar, avec une vue magnifique sur la Lauch bordée de très belles maisons à colombages de la ville.


La Petite Venise

Après avoir repris la route, on s’arrête en fin de journée à quelques kilomètres de Strasbourg sur un bivouac repéré grâce au site Park4Night : un petit parking proche d'une zone pavillonnaire entouré de ruisseaux.

3. ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN – STRASBOURG – KIRCHBERG (Allemagne) : 8 mai – 247 km

On se rend à Strasbourg où on peut stationner sans difficulté grâce à Park4Night, à proximité du quartier de la Petite-France. Ce quartier historique, qui remonte au Moyen-âge, comprenait les tanneurs, les meuniers et les pêcheurs, qui exploitaient les canaux de l'Ill de la Petite France de la Grande Île de Strasbourg.



La Petite France
Visite de ce quartier pittoresque qui a conservé un grand nombre de maisons à colombages et qui est très bien mis en valeur par la ville avec des panneaux détaillant l'histoire de plusieurs endroits, comme le trou des tanneurs, le stockage de la glace… 
La Maison des Tanneurs du XVIème siècle

Le canal de navigation de l'Ill, que l'on va traverser à plusieurs reprises contribue également au charme de ce quartier. 












Bien évidemment, on ne peut pas passer à Strasbourg sans aller voir sa Cathédrale et c'est ce qu'on va faire, une fois traversé le quartier de la Petite France. On va donc visiter cette cathédrale : une cathédrale sans ors ostentatoires, avec des vitraux imposants, sa pendule astronomique, son architecture toute en dentelle de pierre et son clocher unique.

Elle a été fondée en 1015 sur les vestiges d'une précédente cathédrale et sera élevée à partir de 1220 par la ville libre de Strasbourg, riche république marchande et financière, dans le style gothique. C'est aujourd'hui la deuxième cathédrale la plus visitée de France, après Notre-Dame de Paris.

Haute de 142,11 mètres, elle a été pendant une longue période l'édifice le plus élevé du monde. Pratiquement achevée en 1365, elle se reconnait à son clocher unique



L'Horloge astronomique de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg est un chef-d'œuvre de la Renaissance, considéré à l'époque comme faisant partie des sept merveilles de l'Allemagne1. Elle est classée monument historique depuis le 15 avril 1987



On poursuit la visite de Strasbourg avec le quartier européen et les institutions européennes : le palais de l'Europe (siège du Conseil de l'Europe), le bâtiment Louise-Weiss (siège du Parlement de l'Union européenne) et le palais des droits de l'homme.
Le Palais de l'Europe


Le Parlement de l'Union européenne

Le Palais des Droits de l'Homme

Après la visite du quartier européen, on prend la direction de l'Allemagne.Et après 250 kilomètres de conduite sur une autoroute bondée de camions de toutes nationalités et jalonnées de travaux réduisant la largeur des voies à 2,2 m, on finit la journée sur l'aire de camping-car de Kirchberg.






On va profiter de la soirée pour monter visiter Kirchberg et apercevoir château perché.














Le château, ancienne résidence des princes de Hohenlohe-Kirchberg, appartient depuis 1952 à l'Église évangélique luthérienne allemande chargée de maisons de retraite et de soins pour les personnes âgées




4. KIRCHBERG – MUNCHBERG - MORITSBURG – WILSCHDORF (Allemagne) : 9 mai – 465 km

On quitte Kirchberg pour reprendre l'autoroute, direction Nuremberg et Dresde.

On pensait faire le plein d'eau sur le parking d'Herrieden, mais la station a été endommagée. On poursuit donc vers l'aire de Munchberg, bien après Nuremberg, et là c'est le summum, tout y est : eau, vidange des WC et eaux grises et électricité, le tout gratuitement, avec pas moins de 8 emplacements pour camping-cars simultanés possibles et en plus parfaitement entretenus. On retrouve sur cette aire une famille de polonais qui était avec nous la nuit précédente à Kirchberg et qui revient de deux semaines de vacances sur la Côte d'Azur. 
En tout cas, si j'ai un conseil à donner, c'est de passer par cette aire (si les services sont gratuits, il faut compter,50 € par nuit). Les coordonnée de ce super endroit : N 50°12'02", E 11°47'40".

Aux environs de Dresde on décide d'aller vers le château de Moritsburg, avant de s'installer sur une aire de camping-car proche, à Wilschdorf.


 Le château de Moritzburg est l'un des châteaux les plus imposants de Saxe. Il a été construit par Auguste le Fort (prince électeur de Saxe de 1694 à 1733 sous le nom de Frédéric-Auguste Ier, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie de 1697 à 1704, puis de 1709 à 1733, sous le nom d'Auguste II). Le château, de style baroque, possède quatre tours rondes et est situé sur une île symétrique au milieu d'un lac artificiel. Il porte le nom du duc Moritz de Saxe, qui possédait un pavillon de chasse construit à cet endroit entre 1542 et 1546. Les forêts et lacs entourant le château constituaient un lieu de chasse privilégié pour les princes électeurs et rois de Saxe.
Le château de Moritzburg
5. WILSCHDORF – DRESDE – RAUSCHWITZ (Allemagne) : 10 mai – 64 km


Départ pour Dresde : capitale politique et deuxième ville la plus peuplée de la Saxe derrière Leipzig. En février 1945, au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle est presque entièrement détruite par des bombardements alliés. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un tiers de la ville fut détruit du 13 au 15 février 1945 par la Royal Air Force, avec l'appui de l'aviation américaine ; 650 000 bombes incendiaires et explosives d'un poids total de 3900 tonnes sont larguées sur la ville, tuant un nombre encore indéterminé d'habitants. Les chiffres ont oscillé entre 50 000 et 35 000 morts.
Les chefs-d'œuvre de l'art baroque comme le Semperoper et les principaux musées situés dans le château de la Résidence de Dresde et le Zwinger sont détruits, et il semble à l'époque inimaginable que la ville puisse retrouver sa splendeur d'antan. Cela prendra du temps, mais la ville sera rénovée. Presque toutes les collections d'Ancien Régime avaient été cachées par précaution dans une forêt proche avant les bombardements. Elles furent transférées en Union soviétique après la guerre puis rapatriées en Allemagne de l'Est en 1955

Nous allons visiter cette ville surnommée « la Florence de l'Elbe en raison de ses collections d’art, mais aussi de son architecture baroque. Et c'est vrai que cette ville vaut le détour avec une succession impressionnante de bâtiments, malheureusement pas encore complètement rénovés (les façades méritent un bon ravalement), d’où cette impression de noirceur de l'ensemble. Tous les monuments étant regroupés dans le centre-ville, il est très facile d'en faire le tour à pied :
La Frauenkirche

- la Frauenkirche : L'église Notre-Dame de Dresde est une église protestante, commencée en 1726 et achevée en 1743. On l'a considérée comme une des plus belles églises luthériennes d'Allemagne. Avec son immense dôme, chef d’œuvre technique de l'architecture baroque, et le grand lanternon qui le surmonte, l'église mesure 96 mètres de hauteur. Elle fut presque entièrement détruite, comme la majeure partie de la ville, lors du bombardement allié de Dresde le 13 février 1945. Sa reconstruction à l'identique débuta en 1994 et fut achevée en 2005.  






Le Semperoper

– le Semperoper : Il compte parmi les opéras les plus connus au monde. Mais la guerre ne l'épargnera pas. Le 13 février 1945, l'opéra frôle la disparition sous les bombes. Il ne reste que les murs extérieurs et quelques sculptures. La reconstruction se fera à l'identique à partir de 1977. 









– le splendide Zwinger Palace avec sa promenade qui surplombe les jardins est un ancien lieu de détente et de festivités des rois de Saxe, aujourd'hui transformé en musée.  Le Zwinger fut l'un des premiers édifices de Dresde à être reconstruit après la guerre. La restauration s'acheva durant les années 1960. 














Le Royal Palace



- Le château de la Résidence de Dresde ou Royal Palace :  Il est chargé d'histoire, puisqu'il est un des plus vieux bâtiments de la ville (bien qu'il ait été reconstruit) et qu'il était la résidence des princes-électeurs saxons (1547–1806) puis des rois de Saxe. Sa petite cour intérieure a été recouverte en 2008, d’une grande verrière, dont les éléments peuvent s’ouvrir, prouesse technique architecturale.





La cour intérieure du Royal Palace






















– la Procession des Princes : mur de carreaux de porcelaine de 102 mètres de long, considéré comme le plus long mur de porcelaine du monde Elle représente la lignée des 35 Princes de Saxe depuis Konrad le Grand en 1127 jusqu'à Frédérique Auguste III en 1918. 




– le Bruhlsche Terrasse qui surplombe l'Elbe connu comme étant le Balcon de l'Europe. 














Nous terminerons cette visite de la ville par le Grober Garten (le Grand Jardin de Dresde) : parc qui entoure le palais du Jardin de Dresde et qui a été dessiné pour le prince Jean-Georges III de Saxe à partir de 1676, dans le style baroque. 







Après la traversée du marché (ou on a failli passer la nuit) on regagne notre camping-car stationné près du stadium du Dynamo Dresde et on va trouver un point de chute pour la soirée dans une bourgade située à une quarantaine de kilomètres de Dresde où on s'installe sur le terrain d'un concessionnaire de caravanes et camping-cars. 


6. RAUSCHWITZ – RAMULTOWICE (Pologne) : 11 mai – 211 km

Aujourd'hui direction la Pologne. Comme on ne veut pas arriver à Wroclaw un samedi, à cause des jeunes qui font la fête sur les places de villes, on préfère s’arrêter un peu avant, dans un petit village à l’écart de l'autoroute. 

Là on trouve un endroit superbe, en bord de route, mais peu passante et on s'installe directement sur l'herbe à proximité d'un kiosque.  Là on tombe sur un ancien légionnaire de Nîmes qui parle très bien le français et qui nous apprend quelques rudiments de prononciation polonaise.





Même si on est dans un endroit on ne peut plus paumé, la soirée commence avec une bande de jeunes un peu éméchés qui viennent s'installer dans le kiosque qui se trouve à proximité ils repartent vers 10h40. Mais ce ne sera pas fini pour autant puisqu'ils vont revenir un peu plus tard aux alentours de minuit. Un autre groupe viendra également dans le courant de la nuit. Même si aucune mauvaise intention n'est manifestée à notre encontre, leur état incite à la vigilance et nous empêche de dormir tranquillement.

7. RAMULTOWICE – WROCLAW – STRZELNIKI (Pologne) : 12 mai – 85 km

On arrive à Wroclaw dimanche matin, sous la pluie. On se gare à Grabinzynska sur le parking du tram, qui nous amène 25 minutes après au Ryneck, la place centrale, pour 3,40 zloty/personne. 

Wroclaw quatrième ville de Pologne par sa population (633 000 habitants) et l'une des plus anciennement fondées (vers le IX Xème siècle). La ville est traversée par le fleuve Oder  qui se divise ici en plusieurs bras, qui créent 12 îles et qui sont enjambés par plus de 120 ponts, ce qui vaut à Wroclaw le surnom de « Venise polonaise » et Venise du Nord.

En descendant du tram en plein centre ville, on va, malgré un temps maussade découvrir les principaux monuments et endroits de Wroclaw :
L'église de la Madeleine

  • L'église de la Madeleine est une église gothique de briques 












  • La place du marché (Ryneck) de Wrocław, est une place de marché médiévale. Cette place rectangulaire de 213 sur 178 mètres sert maintenant de zone piétonne. C'est l'une des plus grandes places de marché d'Europe, avec les deux plus grandes mairies du pays. Le passage par le ryneck est incontournable avec ses façades colorées, ses pignons et en son centre l'ancien hôtel de ville gothique avec sa grande horloge astronomique. 


     











  • L'ancien hôtel de ville de Wrocław s'élève au centre de la place du Marché (rynek). Sa construction s'étend sur une période d'environ 250 ans, de la fin du XIIIe siècle au milieu du XVIe siècle. 














La basilique Sainte-Elizabeth

  • La basilique Sainte-Élisabeth est un sanctuaire catholique de Wrocław. Sa flèche de style gothique du XIVᵉ siècle, mesurait 130 mètres de haut à sa construction et fut détruite durant une tempête en 1529. Reconstruite entre 1531 et 1535 dans un style Renaissance, elle s'élève aujourd'hui à 91 mètres. 















En quittant le ryneck on traverse une sorte de belvédère qui surplombe le fleuve Oder et duquel on découvre la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, la plus ancienne de Wroclaw. 

Cette cathédrale catholique a été construite en style gothique de 1244 à 1341. Ses tours jumelles mesurent 98 mètres de hauteur.


Par ailleurs nous sommes intrigués par ces petites statues de bronze que l'on trouve un peu partout dans le centre-ville. Ces figurines de nain ont été placées dans les rues de Wrocław depuis 2001. Leur nombre n'a fait qu'augmenter, et désormais, ils forment incontestablement l'une des attractions les plus réputées de la ville. Le nombre de nains dans les rues n'est pas fixé, de nouveaux apparaissent chaque année, une partie d'entre eux sont volés ou vandalisés malgré la protection des autorités locales. En 2015, il y avait plus de 350 nains. 



Pour la nuit on préfère quitter la ville et trouver un petit village sur la route d'Opode.

8. STRZELNIKI – TYNIEC (Pologne) : 13 mai – 253 km

Aujourd'hui il fait froid, mais au moins il ne pleut pas.
En route on va faire notre premier Lidl, il faut dire qu'ils ne manquent pas en Pologne, on y retrouve globalement les mêmes produits qu'en France, mais moins chers.
Vue de l'abbatiale
Comme il fallait qu'on fasse le plein d'eau, on essaye un site qu'on avait repéré sur Park4Night. On trouve ce site dans un cadre superbe au bord d'un lac, malheureusement il est en travaux et les bornes d'eau n'y sont plus. On décide donc de poursuivre sur Cracovie, direction une aire à Cholerzyn. Là, je trouve un chemin d'accès boueux et je ne veut pas m'y aventurer. On va alors quelques kilomètres plus loin, sur le parking de l'Abbaye Bénédictine de Tyniec. 
La chaire de l'église Saints-Pierre-et-Paul




De l'Abbaye on a un panorama étendu sur la rivière et même s'il y a la possibilité de s'installer au bord de la rivière, on craint d'être gêné par le bruit lointain, il est vrai, de la route et on préfère rester sur le parking de l'Abbaye.










L'abbaye bénédictine de Tyniec est une des abbayes les plus anciennes de Pologne. Elle a été fondée en 1044  afin d'être un avant-poste sur la route de la Bohême, après que Cracovie fut devenue la capitale de son royaume. L'abbaye est fortifiée au milieu du XIIe siècle et le choeur date de cette époque.
Après avoir été pillée par les Tatars en 1241 et endommagée par les guerres contre Venceslas III de Bohême en 1305, l'abbaye est agrandie au XVe siècle et l'église, dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Paul, est reconstruite en style gothique. Elle est, par la suite, décorée en style baroque entre 1628 et 1622, et des éléments rococo s'y ajoutent au siècle suivant.
Au moment des partages de la Pologne, elle souffre des incursions des armées de la Russie impériale, et de celles de l'Empire d'Autriche dont finalement elle fait partie. 
Cependant elle est dissoute en 1816 et attribuée au diocèse. L'abbaye souffre encore d'un incendie en 1831. Son dernier moine meurt en 1844, tandis que l'église sert de simple église paroissiale.
Les bénédictins belges de la congrégation de l'Annonciation s'y installent dans les années 1930, avec une communauté de onze moines. Celle-ci survit à l'occupation allemande et au régime communiste. L'abbaye est restaurée en 1947 et dans les années 1990. Elle retrouve son rang d'abbaye en 1968.

9. TYNIEC – WIELICZA – TYNIEC (Pologne) : 14 mai – 58 km

Comme il pleut on décide de reporter la ballade initialement prévue dans Cracovie au lendemain et en profiter pour aller visiter la mine de sel de Wielicza.

Les mines de sel de Wieliczka sont inscrites dès 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Exploitées depuis le XIIIe siècle, elles comprennent neuf niveaux et 300 km de galeries. La visite se déroule sur les 3 niveaux supérieurs et ne permet de voir que 1,5 % de l'ensemble des galeries.
L'exploitation minière a pris fin en 1996, la protection du patrimoine et le développement de l'activité touristique étant devenus incompatibles avec celle-ci. 



La visite est très bien organisée, et mérite les 20 € par personne. Seule la première partie de la visite est la moins intéressante puisqu’il s’agit de descendre un interminable escalier de 360 marches qui s’enfonce vers les profondeurs des mines de sel. La visite dure 3 heures et le guide est choisi en fonction du groupe constitué, en l'occurrence le français. 








Quelques endroits remarquables, sculptés à même le sel, au cours de la visite : 




  • La chambre Michałowice qui mesure 35 mètres de haut et qui a nécessité 20 ans de travail d’excavation. Les mineurs ayant bâti cette construction complexe en grands troncs de bois, ont créé une oeuvre à couper le souffle. La chambre Michałowice est devenue un endroit idéal pour organiser un petit concert ou une réception. Sa capacité est de 100 personnes.







  • La population étant très croyante, on retrouve sans surprise plusieurs chapelles à l’intérieur même de la mine.




  • Mais ce n’est rien à côté de la plus grande chapelle : la chapelle de Sainte-Kinga (Sainte Cunégonde) qui est purement époustouflante. On descend un escalier majestueux pour rejoindre le fond de cette chapelle qui s’étend sur 54 mètres de long, 18 mètres de large et 12 mètres de hauteur sous plafond ..., le tout à 101 mètres sous terre ! Ici, tout est en sel et impossible de ne pas être admiratif du travail incroyable réalisé : un sol sculpté dans le sel, des lustres en cristaux de sel, des bas-reliefs en sel représentant des scènes religieuses, un autel entièrement en sel avec Sainte Kinga, Saint-Joseph et Saint-Clément..., une statue de sel représentant le pape Jean-Paul II...




  • Des lacs souterrains saturés en saumure.










La deuxième partie de la visite, celle que nous avons, peut-être trouvée la plus intéressante est le musée qui permet de comprendre l'exploitation proprement dite, ainsi que la vie des mineurs au cours des différentes époques. On y découvre notamment, les costumes, les moyens de locomotion, les outils, les machines utilisés au fond. On rappelle à cette occasion que le sel constituait une richesse, au même titre que l'or, car constituait une denrée irremplaçable. 



Après la visite, impossible de trouver une aire avec de l'eau, finalement on trouve à faire le plein d'eau dans un parking pour poids lourds et on revient sur l'Abbaye de Tyniec, mais cette fois au bord de la rivière, afin d’éviter le bruit fait par les arbres qui se sont égouttées sur le camping-car, la nuit précédente.

10. TYNIEC – CRACOVIE – TYNIEC (Pologne) : 15 mai – 30 km

Départ pour Cracovie : la deuxième ville de Pologne (767.348 habitants intra-muros et 1.452.496 habitants) avec l'agglomération, avant Lodz (704.000 habitants)
Datant du VIIe siècle, c'est une des villes les plus anciennes et les plus importantes de Pologne, dont le patrimoine architectural est très bien conservé. La ville historique se situe au pied de la colline du Wawel. Cracovie était, avant Varsovie, la capitale de la Pologne et elle est souvent considérée comme le véritable centre du pays avec ses traditions et son passé vieux de plus de 1 000 ans.

Un peu d'histoire : 
Les rois de Pologne résidaient dans la ville de Cracovie de 1305 à 1595, et y étaient ensuite sacrés. 
En 1596, le roi Sigismond III Vasa transfère la résidence royale à Varsovie qui a été annexée par la Pologne. Cracovie voit son influence diminuer et perd de son importance.
En septembre 1939, Cracovie tombe aux mains de la Wehrmacht à la suite de l'accord de partage de la Pologne entre Hitler et Staline. Elle devient la capitale des territoires occupés polonais non intégrés au Reich, soit le Gouvernement général et on y aménage des camps de concentration dans les environs.
Visite de la vielle ville :
La Halle aux fleurs et la tour de l'Hôtel de ville

 Dans le centre historique on découvre tout d'abord sa Grand-Place (Rynek Główny), la plus grande place médiévale d'Europe, bordée de demeures colorées des XIVe et XVe siècles, au milieu de laquelle se trouve Sukiennice (Halle aux draps, dont le rez-de-chaussée est occupé actuellement par des boutiques d'artisanat et de souvenirs pour touristes en recherche d'ambre, en particulier). 
La Halle aux fleurs
La basilique Sainte-Marie
Côté est de la place trônent la Basilique Sainte Marie ou basilique Notre-Dame : église polonaise, mélange d'architecture gothique et de style Renaissance, construite au XIVe siècle dans l'ancienne capitale de la Pologne. Elle est dédiée à l'Assomption de la Vierge. 













Porte Saint-Florian
 En remontant au nord du centre-ville, on tombe sur la porte Saint-Florian, unique porte d'accès à la ville conservée parmi les huit que comptait l'enceinte médiévale, elle constituait la principale entrée de la Voie Royale. Elle est située près de la Barbacane : forteresse qui protégeait jadis l'entrée de la ville de Cracovie.












 




L'entrée de la Barbacane

Mur d'enceinte porte Saint-Florian












Après un repas sur place on se dirige vers le sud du centre-ville pour aller au Château de Wavel. Au passage on découvre L'église Saint-Pierre-et-Paul, construite comme église du collège jésuite entre 1597 et 1619, dans l'ancienne capitale de la Pologne.










On part ensuite pour la visite du palais. Le Château du Wavel ou château Royal, fut bâti au XIVe siècle. Il fait partie des lieux d’intérêt incontournables de la ville. Wawel est le lieu hautement symbolique du pouvoir royal polonais et du pouvoir  religieux depuis que les rois de Pologne ont choisi la religion catholique. Six siècles durant, du XIe au XVIe siècle, les rois et les reines se sont fait couronner dans la Cathédrale de Wawel et ont résidé dans le Château Royal.   

Pour la visite, le château est « découpé » en plusieurs zones :
- Les appartements royaux (Royal Private Apartments).
- Les joyaux de la Couronne et l’armurerie (Crown Treasury and Armoury).
- L’exposition d’Art Oriental (Oriental Art).
- Le Wawel Perdu, une exposition axée sur l’histoire et l’archéologie de la colline (The Lost Wawel).
- Les salles de réception d’Etat (State Rooms).
Et en plus de tout ça, il y a une cathédrale à l’intérieur même de l’enceinte du château du Wawel


On accède à l'enceinte du château par une jolie rampe, avec la statue équestre de  Tadeusz Kosciuszko pour nous accueillir à l’entrée de la citadelle. Kosiuszko est un héros national, puisqu’il participa à la guerre d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique contre les anglais aux côtés de Georges Washington, avant de prendre en 1794 la tête de la lutte armée contre les russes de Catherine II. Mais il n’a pu empêcher les russes de prendre possession de la Pologne avec leurs alliés autrichiens et allemands en 1795.
Statue équestre de  Tadeusz Kosciuszko 

Cour intérieure et Cathédrale
On peut entrer librement dans le château pour admirer les cours et l’architecture..., mais ensuite, si on veut visiter la cathédrale et/ou une ou plusieurs exposition(s), on peut composer son programme à la carte. Nous étions intéressés par les appartements royaux, malheureusement il n'y avait plus de place. Le château ne nous a pas franchement emballé, car apparu trop austère et sombre, par ailleurs il mentionne, et c'est bien normal, des noms de rois que nous ignorons complètement, ce qui ne facilite pas la visite.

La Cathédrale de Wawel a une importance historique, puisqu'elle fût le lieu des sacres des rois et reines de Pologne et aussi celui des funérailles royales. De style gothique à trois nefs, elle a été construite sur les ruines d’une ancienne église romane du XIe siècle. 
La Cathédrale entourée de chapelles



La cour Sigismond
On peut également admirer la superbe cour intérieure Sigismond I Stary qui date de la Renaissance. 








En fin de journée on voulait prendre la direction de Varsovie, mais la circulation intense sur Cracovie nous a incité à rester une nuit de plus sur place et à retourner à Tyniec, où nous nous y trouvons bien.


11. TYNIEC – VARSOVIE (Pologne) : 16 mai – 333 km

En route pour la capitale Varsovie, distante d'un peu plus de 300 kms de Cracovie. En route la police nous oblige à nous arrêter sur l'autoroute pour faire un contrôle de papier et vérifier que la carte grise du camping-car ne mentionne pas plus de 3,5 tonnes, sinon nous aurions dû payer l'autoroute. Heureusement qu'ils ne m'ont pas fait passer sur la bascule, parce que je sais que je dépasse allègrement les 3,5 tonnes.



Pour la nuit on se dirige sur un parc en bordure de la Vistule, malheureusement je crains que le bruit ne soit au rendez-vous, même si nous nous trouvons à une vingtaine de kilomètres du centre-ville

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12. VARSOVIE – ZEGRZE POLUDNIOWE (Pologne) : 17 mai – 27 km

Départ pour Varsovie en transports en commun : d'abord le bus, puis le métro qui nous amène au centre de Varsovie.
Varsovie 1,8 million d'habitants, connue comme la Ville-phénix pour avoir réussi à renaître de ses cendres (84 % de ses bâtiments ont été détruits durant la Seconde Guerre mondiale).
Un peu d'histoire :

  • En 1573, la ville donna son nom à la Confédération de Varsovie, établissant officiellement la liberté de religion dans la République des Deux Nations (république fédérale aristocratique formée en 1569 à partir du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie, et dissoute en 1795 lors de la troisième partition de la Pologne). Grâce à sa situation médiane entre les capitales de ces deux nations (Cracovie pour la Pologne et Vilnius pour la Lituanie), Varsovie devint la capitale de la République unifiée. La couronne polonaise y fut transférée en 1596, quand le roi Sigismond Vasa déplaça la cour de Cracovie à Varsovie.
  • La destruction de Varsovie par le Troisième Reich intervient après l'Insurrection de Varsovie en 1944. Les Allemands détruisent 80 à 90 % des bâtiments de Varsovie et, délibérément, démolissent, incendient ou volent une grande partie de son patrimoine culturel, avant que les troupes de l'Armée rouge finissent par « libérer » Varsovie le 17 janvier 1945. 
  • Les travaux de reconstruction de la Vieille ville débutèrent immédiatement, et la première phase des travaux fut achevée dès 1953. Deux ans plus tard, la cathédrale et plusieurs églises furent à leur tour achevées. La décision de reconstruire le palais royal ne fut prise qu'en 1971 et les derniers travaux durèrent jusqu'en 1988. La Vieille ville fut entièrement reconstruite à l'identique, tout comme de nombreux édifices publics, palais, hôtels particuliers et églises, également restaurés ou reconstruits sous leur forme originelle.


Palais de la Culture et de la Science
On sort du métro devant le Palais de la Culture et de la Science, gratte-ciel édifié à Varsovie entre 1952 et 1955. Il compte 3 288 pièces réparties sur 42 étages et mesure 231 mètres (c’est le plus grand bâtiment de Pologne). 
Histoire du bâtiment : Les gratte-ciel staliniens sont un ensemble d'édifices construits au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l'initiative de Joseph Staline. Celui-ci projeta l'édification de huit gratte-ciel à Moscou afin de symboliser les huit cents ans de la capitale (1147-1947). Sept furent finalement construits de 1952 à 1955, ils sont surnommés les « Sept Sœurs de Moscou ». Dans un contexte de guerre froide, Staline décida au début des années 1950 que le peuple soviétique allait offrir une « soeur » de l'architecte Lev Roudnev au peuple polonais. La construction du gratte-ciel débuta donc le 2 mai 1952 et fut achevée le 22 juillet 1955. Alors que les pays d’Europe centrale et orientale se remettaient à peine de la Seconde Guerre mondiale, qui les avait presque anéantis, dans un contexte économique très difficile, la construction de ce « palais » gigantesque mobilisa des ressources matérielles et humaines considérables : elle fut entièrement financée par l'Union soviétique et réalisée par 3 500 spécialistes et ouvriers soviétiques.
L’aspect général du bâtiment, extrêmement massif, encore très contesté aujourd’hui. À la chute du régime communiste, en 1989, on envisagea de détruire ce bâtiment, qui fut finalement conservé.
Devenu le symbole de Varsovie, il abrite aujourd'hui plusieurs musées, salles de concerts et de congrès, trois cinémas, deux théâtres d'une capacité de 6 000 places et un restaurant panoramique.
Tours Zlota 44 et InterContinental

Après avoir contourné ce bâtiment où il y a également l'Office de Tourisme, on longe les gratte-ciels modernes, élancées, aux formes audacieuses, dignes de Zaha Hadid. Parmi eux l'InterContinental Warszawa est un hôtel construit entre 2001 et 2004 (haut de 164 m, c'est le plus grand hôtel de Pologne et un des plus grands hôtels 5 étoiles du monde), la Zlota 44 : la plus haute tour résidentielle de l'Union européenne (192 m) et le centre financier de Varsovie. 

On pénètre alors dans la vieille ville en empruntant la Voie Royale (rue Krakowskie Przedmiescie) qui est la promenade la plus célèbre et plus prestigieuse de la capitale. Depuis le XVIe siècle
La Voie Royale
elle a été utilisée par les rois de Pologne pour se déplacer de leur résidence officielle du palais royal, située à l’entrée de la Vieille ville, jusqu’à leur résidence d’été du Palais de Wilanów, à l'époque située à l’extérieur de la ville. Désormais toute la Voie est incluse dans le périmètre de la ville ; elle sert principalement d’axe touristique. Sur son parcours on trouve de nombreux édifices représentatifs des différentes périodes de l’histoire de la ville. La Voie Royale s'étend sur environ 10 km.








Sur notre parcours on va découvrir successivement :
  • Le monument Nicolaus Copernic devant le Palais Staszic, siège de l'Académie polonaise des sciences. En 1944, lors de l'Insurrection de Varsovie, le monument est endommagé.  Les Allemands décident de le fondre. Ils l'emporte jusque Nysa, mais doivent se retirer avant qu'ils n'aient pû mettre leur projet à exécution. Le 22 juillet 1945, les Polonais ramènent le monument à Varsovie, le rénovent et le dévoilent de nouveau le 22 juillet 1949

L'Eglise de la Sainte-Croix



  • L'église catholique de la Sainte-Croix, situéee en face du campus principal de l'université de Varsovie, c'est l'une des plus remarquables églises baroques de la capitale polonaise. Elle est actuellement administrée par les frères missionnaires de saint Vincent de Paul. L'église a été très sérieusement endommagée pendant l'insurrection de Varsovie de 1944 puis dynamitée par les Allemands. Elle fut reconstruite entre 1945 et 1953 mais dans une architecture simplifiée. Le coeur de Frédéric Chopin repose dans un cénotaphe dans un des piliers de l'église






L'Eglise de la Visitation
  • L'église des Visitandines de l'Ordre de la Visitation. Au 17ème siècle, une église et un convent furent construits pour les nonnes françaises amenées en Pologne par Maria Ludwika Gonzaga. La façade baroque de l'église est ornée de splendides sculptures de Jan Jerzy Plersch, qui créa également plusieurs éléments de la décoration intérieure rococo, dont la chaire en forme de bateau



Le Palais Présidentiel
  • Le Palais présidentiel. Depuis 1994, le palais Koniecpolski sert de résidence officielle du président de la République de Pologne. Le premier locataire du palais est Lech Walesa. Ses successeurs, Aleksander Kwasniewski et Lech Kaczynski, s'y sont également installés au cours de leurs mandats.





On arrive alors dans la vieille-ville au niveau du Palais Royal, qui fut la résidence officielle des rois de Pologne à Varsovie. Détruit en 1944, il a été reconstruit pendant les années 1970 et est ouvert au public à partir de 1984. De nos jours, il est utilisé pour des cérémonies officielles, comme antenne du musée national de Varsovie et comme lieu d'expositions. On visite également les jardins du Château Royal se composent de deux éléments de base: le Jardin Supérieur situé plus près de la résidence sur le toit des Arcades Kubicki et des Jardins Inférieurs situés sur le versant du château.







Un jardin du Palais Royal






















Le Ryneck de la Vieille-Ville

Sortis du palais royal on traverse le Ryneck (la place centrale de la Vieille-Ville Stare Miasto) avant de déguster des plats de pirrogis : viande, viande/champignons et camembert/bleu. 

La place centrale de la Vieille Ville est une des attractions de Varsovie, avec son atmosphère et ses maisons bourgeoises richement décorées. Le Rynek de Varsovie est un peu à l'étroit et fait un peu pâle figure face aux vieilles places du marché de Cracovie, Wroclaw, mais l’avènement tardif de Varsovie en tant que ville d’importance y est peut être pour quelque chose.







On passe ensuite dans la nouvelle ville (Nowe Miasto) par la Barbacane (Barbakan).
Le Barbakan
La Barbacane de Varsovie est un avant-poste semi-circulaire fortifié et l'un des rares vestiges du réseau complexe de fortifications qui encerclaient la ville de Varsovie. Situé entre les quartiers de Stare Miasto (Vieille-ville) et Nowe Miasto (Nouvelle-Ville). Cette construction moyen-âgeuse, pourtant érigée en 1540, est devenue obsolète quasiment tout de suite en raison de l’avènement de l’artillerie. En raison de son obsoléscence, on le démenbre partiellement avant de se raviser et de le reconstruire en 1938. Finalement, Hitler mettra tout le monde d’accord en rasant la barbacane avec tout le reste de la Vieille Ville. Le Barbakan sera finalement reconstruit, tout comme les remparts et le reste de la Vieille Ville après guerre.


Juste après les remparts on découvre la Statue du petit insurgé. Si ce n’est sans doute pas le monument le plus important de Varsovie, ni le plus grand ou le mieux mis en valeur, c’est sans conteste le plus émouvant.
Le Petit Insurgé est une statue de bronze commémorant la participation d’enfants soldats à l’insurrection de Varsovie placée juste à l’extérieur des remparts de Varsovie. Elle représente un jeune garçon, portant un casque trop grand pour lui et un pistolet mitrailleur allemand, tous deux capturés à l’ennemi. 
La Nouvelle-Ville avec l'Eglise du Saint-Esprit

En rentrant dans la nouvelle ville on passe devant l'Église du Saint-Esprit : restaurée après les lourds dégâts de la Seconde Guerre mondiale, l’église est connue depuis 1711 comme le point de départ principal pour les pèlerinages au sanctuaire de la Vierge Marie à Jasna Góra 










Eglise Saint-Casimir

Sur la Place du marché de la Nowe Miasto se trouve l'Eglise Saint-Casimir. Celle-ci trouve son origine dans la récupération du palais Kotowski par la reine Marie-Casimire, pour le transformer en monastère de religieuses bénédictines en 1688. 











Durant notre visite on passe devant la statue à l'effigie de Marie Curie, qui domine le fleuve de la Vistule ainsi que sa maison natale où elle y a vécu les premières années de sa vie.
Statue Marie-Curie
Maison natale de Marie-Curie

Un peu d'histoire : Marie Curie est née à Varsovie en 1867. Elle est reconnue comme étant la femme scientifique la plus célèbre du monde pour avoir reçu deux fois le Prix Nobel. Le premier en physique, qu'elle obtient avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel en 1903, suite à leur découverte du Polonium (nommé ainsi en référence à son pays d'origine) et du radium. Huit ans plus tard, elle obtient son second Prix Nobel, cette fois-ci seule et en chimie, pour avoir isolé les propriétés du radium. Mais la famille Curie ne s'arrête pas là.  En effet Irène Joliot-Curie (l'enfant aîné), reçoit elle aussi cette distinction pour sa découverte de la radioactivité artificielle. Tandis que  l'époux d'Eve (la cadette), Henri Labouisse est récompensé par le Prix Nobel de la Paix pour son poste de directeur à l'UNICEF. Ainsi, la famille Sklodowska-Curie reste dans les mémoires comme l'unique famille composée de cinq lauréats du Prix Nobel.
Le quadrige du Grand Théâtre de Varsovie

Sur le chemin du retour vers le métro on passe devant le Grand-Théâtre de Varsovie (National Opera) : bâtiment qui héberge à la fois l'Opéra National (Opera Narodowa) et le Théâtre national (Teatr Narodowy) de Pologne. Après les bombardements et les combats de la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment fut entièrement détruit. Le Grand théâtre fut fermé jusqu'au 19 novembre 1965, date de sa réouverture au public après sa reconstruction réalisée en respectant fidèlement les plans originaux.



Depuis la place du Palais-Royal, on aperçoit le stade national de Varsovie (en polonais : Stadion Narodowy)

Voici, grossièrement tracé, le trajet que nous avons suivi dans Varsovie.






De retour au camping-car on décide de passer une deuxième nuit sur place. Mais l’arrivée de plusieurs bandes de jeunes avec sono et vodka, certainement des étudiants de l’université proche, nous a ramenée à la réalité du jeudi soir avec les jeunes qui vont s’enivrer toute la nuit. On décide donc de reprendre la route pour s’arrêter à une trentaine de kilomètres près d'un plan d'eau.






13. ZEGRZE POLUDNIOWE – STARY FOLWARK (Pologne) : 18 mai – 291 km

On espérait rester la journée sur place, mais à nouveau la pluie nous incite à partir, on ne va tout de même pas rester dans le camping-car sous la pluie.

Donc départ pour la frontière avec la Lituanie et là, en revanche, le trajet se déroule sans pluie et même avec le soleil. On profite du trajet pour faire le plein dans un magasin équivalent à Lidl (il va falloir penser à dépenser nos zlotys avant la frontière).



Stary-Folwark
Après avoir croisé plusieurs cigognes on arrive dans un camping près de Suwalki, à Stary-Folwark, qui pour 13 € nous donne accès à tout gratuitement, y compris électricité et Wifi et même en prime quelques moustiques.






























14. STARY FOLWARK – TRAKAI (Lituanie) : 19 mai – 189 km

C'est presque à regret qu'on quitte le camping. Mais avant de partir, comme on est dimanche et qu'on n'est pas certains de trouver un bureau de change (kantor) pour changer nos zlotys, le propriétaire du camping se propose de nous les racheter, ce qui nous enlève une épine du pied. Et on a bien fait car on passe la frontière sans voir le moindre bureau de change.

Sur la route on remarque que les maisons lituaniennes sont moins imposantes que les polonaises, certainement une conséquence d'un pouvoir d'achat moindre.

Comme il fait un temps superbe on inverse le circuit et au lieu de commencer par Vilnius, puis Trakai, on fait l'inverse. Et on a eu raison, Trakai et ses nombreux lacs sous le soleil est une ville superbe. On est dimanche et les lituaniens sont de sortie. On passe d’île en île par des passerelles de bois et on arrive ainsi au château de Trakai. Comme il n'est pas trop tard, malgré le fait qu'on a perdu une heure en entrant dans les pays Baltes, en raison du décalage, on décide de visiter le château médiéval qui est vraiment intéressant et qui nous plonge au temps des châteaux-forts, des chevaliers en armure... (et de surcroît le fait d'être seniors nous donne droit à une réduction de 50 %, soit 4 € / personne).

Trakai possède, en fait, deux châteaux :
  • Le « château de la presqu'île », pas encore restauré ;
  • le « château de l'île », situé sur le lac Galvé. Cette forteresse de style gothique, bâtie pour lutter contre les chevaliers teutoniques date du XIVe siècle et elle fut la résidence des Grands-ducs de Lituanie. Mais le château tomba en ruine et fut peu à peu rénové du début du XXe siècle jusqu’à la fin des années 1990. Il se compose de plusieurs cours médiévales. Différentes salles évoquent l’histoire du château, et une autre aile présente des objets d’Art décoratif. C'est aujourd'hui le principal centre d'attraction de la ville de Trakai qui est devenu l'un des monuments les plus emblématiques des pays baltes.
Cette somptueuse forteresse en briques rouges semble comme flotter sur l'eau et était autrefois un lieu de villégiature prisé par les ducs du Grand-duché de Lituanie. À l'époque où il possédait un pouvoir politique important, il se composait d'un donjon – tour résidentielle – et d'un vaste palais. Son style gothique continue encore aujourd'hui de fasciner les visiteurs de toute l'Europe. Le château, entouré de 200 lacs environs, a été reconstruit à l'identique au XXe siècle. 








Le mur d'enceinte du château
Après avoir franchi le mur défensif, on se retrouve dans l'enceinte du château qui comprend le palais des Grands-Ducs et toute une section transformée en musée historique. Sont notamment exposés des costumes karaïtes traditionnels, des objets du quotidien, des pipes anciennes, des armes médiévales.











La cour du château
La cour de la forteresse















Lors de notre ballade au bord du lac, on découvre un nombre assez impressionnant le vieilles bâtisses abandonnées dont on ignore encore l'origine.













Après la ballade on retourne au camping-car situé près du parking du port et décidons d'y rester, nous irons visiter la ville elle-même demain. De cet emplacement on a une vue dégagée sur le château de Trakai et on a droit à un survol de montgolfières.

15. TRAKAI – VILNIUS (Lituanie) : 20 mai – 43 km

Avant de quitter Trakai on retourne faire un tour, cette fois dans la ville qu'on ne connaît pas encore. Trakaï : la « ville sur l’eau », capitale médiévale des Grands Ducs, connue pour son château gothique de briques rouges et sa communauté karaïte.

  • Trakai a été au XIIIe siècle la seconde capitale de la Lituanie, après Kernave. La ville est alors un centre militaire, administratif et économique pour le pays. Lorsque vers 1323 Vilnius devient capitale, Trakai reste la résidence d'apparat des grands-ducs de Lituanie jusqu'au milieu du XVe siècle. Ceux-ci reçoivent les ambassadeurs et les souverains étrangers, impressionnés par la beauté du site et les hautes tours du château en briques.
  • A Trakai même, les Lituaniens côtoient des Polonais et des Russes. La ville est connue pour sa petite communauté de Juifs karaïtes (peuple parlant une langue turque), qui y sont installés depuis que le grand-duc Vytautas le Grand les a engagés pour la garde de la forteresse au début du XVe siècle et qui ont conservé leurs traditions jusqu’à aujourd’hui. Trakai a conservé le lieu de culte : une synagogue karaïte (kenessa), des maisons d’habitation karaïtes et il est possible de manger les plats nationaux de ce peuple dont le plus connu et apprécié est le « kibinas » : une sorte de beignet fourré à la viande de mouton très apprécié dans tout le pays. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Trakai a été le lieu d'exécutions de masse de la population juive. Plusieurs milliers y sont massacrés dans le cadre de la Shoah par des Lituaniens collaborateurs des nazis. Le peuple karaïte, pourtant d'origine juive, a été épargné lors de la Seconde Guerre Mondiale grâce à la distinction faite entre le karaïsme et la religion juive. 

La synagogue












Lors de cette ballade en ville, on a l'occasion de voir les travaux de restauration du château situé sur la presqu’île, la synagogue, la basilique, les maisons en bois colorées typiques des karaïtes.








Maisons en bois typique des karaïtes



Et, bien entendu, on ne quitte pas Trakai sans goûter au kibine : chausson fourré au poulet (à noter qu'il en existe de plusieurs sortes : agneau, épinard…).












On reprend la route sur une petite distance (28 kilomètres) pour aller sur la capitale : Vilnius (surnommée la ville aux cent églises). On se gare près du Lidl et on part à pied en ville pour y découvrir successivement en remontant la rue Pilies : 

  • la rue Pilies (rue du Château) elle-même, marque le coeur de la ville médiévale. Cette rue, la plus vieille de Vilnius, menait au château. Elle conduit toujours le regard vers la tour de Gediminas, sur la colline du château. Elle est bordée de maisons et de palais de nobles et de commerçants, de styles gothique et baroque. Le long de la rue Pilies, l’université de Vilnius est l’une des plus vieilles d’Europe orientale. Avec ses façades à arcades et galeries séparées de cours intérieures, c’est un bel écrin d’architectures gothique, Renaissance, baroque et classique, à l’image de toute une ville
La Bibliothèque universitaire de Vilnius

  • la bibliothèque universitaire de Vilnius : elle rassemble plus de 5 millions de livres et incunables : elle a été fondée en 1570 par les jésuites (l'Université de Vilnius a été fondée 9 ans plus tard)










Le Palais Présidentiel
  • le palais présidentiel : il est devenu la résidence officielle du président de la Lituanie en 1997













La Cathédrale et la Tour-clocher
  • l’archi-cathédrale basilique de Saint-Stanislas-et-Saint-Ladislas de style néo-classique plutôt sobre : le plus grand lieu de culte catholique du pays. Derrière sa façade néoclassique à colonnades, elle servit de lieu de sépulture aux nobles, princes et évêques du Grand-duché de Lituanie. Sur le parvis de la cathédrale la tour-clocher détachée de la cathédrale. Du haut de ses 57 m, elle est l’édifice le mieux préservé de l’ancien mur défensif. À quelques pas de la tour, la dalle « Stebuklas » (du « Miracle »), incrustée dans le sol. L’endroit signale le point de départ de la « voie balte ». En 1989, cette gigantesque chaîne humaine réunit près de 2 millions d’Estoniens, Lettons et Lituaniens revendiquant l'indépendance des pays baltes
  • le Palais des Grands-Ducs (Musée national) Témoin des événements-clés de l’histoire de la Lituanie,  il est perché sur la colline de Gediminas. Il faisait partie intégrante du château du XIVe siècle. Presque tous les souverains lituaniens, les grands-ducs, ont résidé dans le château gothique.
    Il devint plus tard un palais Renaissance, atteint une sorte d’âge d’or entre le XVe et le XVIIe siècle en tant que siège du grand-duché de Lituanie, avant d’emprunter au style baroque. De nombreux souverains étrangers passèrent ici, et quelques traités internationaux furent signés entre ces murs. Tout ce que l’on voit est le fruit d’une reconstruction des années 2000


  • le monument du Grand-duc Gediminas : Gediminas est le fondateur des villes de Trakai et Vilnius et l’un des plus célèbres dirigeants de la Lituanie d’autrefois. Gediminas vécut entre 1275 et 1341, il dirigea le Grand-duché de Lituanie pendant 25 années. Il déplaça la capitale lituanienne de Trakai à Vilnius. Outre une gloire de chef militaire, il fut réputé plutôt comme un diplomate ayant attiré l’attention de l’Europe sur la Lituanie

  • la tour de Gediminas d'où l'on découvre le tout Vilnius
    La tour de Gediminas


    Vue de Vilnius depuis la tour de Gediminas













  • le quartier d'Uzupis (quartier bohème, style soixante-huitard) : autoproclamé République indépendante, le quartier alternatif d’Užupis (littéralement « au-delà de la rivière ») s’étend au-delà de la rivière Vilnia. Aux origines, Užupis était un modeste quartier d’artisans, hérissé de moulins à eau. En une dizaine d’années, ce quartier devenu « tendance » a acquis un prestige certain. Užupis a sa Constitution, son président, son hymne, ses églises, son Saint-Patron. Quartier des artistes-peintres, sculpteurs et bijoutiers, Užupis est souvent comparé à Montmartre


Vilnius étant surnommée la ville aux cent églises, on en voit forcément un peu partout dans la rue ou depuis la tour de Gediminas et parmi elles :
Coupole de Saint Casimir, et couronne de l'indépendance la surmontant

Façade de l'église Saint-Casimir

  • l’église Saint-Casimir est un édifice religieux catholique qui est la plus ancienne église baroque de Vilnius. Construite de 1604 à 1635 par les jésuites, elle passa entre les mains des augustiniens après 1773 et après avoir subi vicissitudes et emplois divers durant les xixe et xxe siècles elle fut rendue à l’Église catholique en 1988 et aux Jésuites en 1991




























  • l'église catholique Sainte-Anne : de style gothique tardif, elle constitue l'un des monuments les plus représentatifs du centre historique. Cette église est typique de l'influence de l'architecture gothique en brique, qui s'est répandue autour de la mer Baltique à partir des villes hanséatiques








  • - En raison d'une importante communauté russe orthodoxe, on retrouve donc plusieurs églises de ce rite, différente du point de vue architectural et par leur décoration intérieure.











On va finir la journée au Belmontas : magnifique parc réaménagé sur le site d'une ancienne fonderie de canons.

Alors que nous comptions rester sur le parking, vers minuit, un garde, chargé de faire partir tous les véhicules occupant encore le parking est arrivé et nous sommes donc redescendus sur un parking proche qu'on avait repéré juste à l'extérieur du site de Belmontas.





16. VILNIUS – KAUNAS – JOSVAINIAI (Lituanie) : 21 mai – 187 km

Nouvelle ballade sur le site de Belmontas avant de prendre la route pour Kaunas. 











Avec ses 340.000 habitants, Kaunas est la deuxième ville de Lituanie et le plus important port fluvial des pays baltes, sur le Niémen. Elle fut d’ailleurs capitale du pays entre 1920 et 1939 quand une partie du territoire, dont Vilnius, faisait encore partie de la Pologne. Elle fut annexée par l’Union soviétique, en vertu du pacte germano-soviétique de 1939, puis occupée par les nazis entre 1941 et 1944 qui l’abandonnèrent à l’arrivée de l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale, après avoir massacré la plupart des 37 000 Juifs du ghetto de Kovno.

Malheureusement, la plupart des monuments historiques sont en cours de rénovation et sont cachés par des échafaudages. On pourra tout de même voir quelques lieux caractéristiques de Kaunas :


  • son donjon restauré (seul vestige de la forteresse érigée au XIVème siècle)
Donjon de la forteresse de Kaunas

Le château de Kaunas est une forteresse médiévale. Elle a été érigée au XIVe siècle. C’était le poste de défense le plus important. Le château a résisté à plusieurs sièges au cours de la bataille de Grunwalde, mais ensuite, en 1655, il a été presque entièrement détruit par l’armée russe. Maintenant il n’y a qu’une tour et une partie du mur non endommagées qui rappellent aux touristes le poste stratégique important des temps médiévaux. 
Devant la tour , avec en fond la rivière Neris, on peut voir le monument à Vytis, Vytautas le Grand guerrier de liberté de Lituanie, érigé en juillet 2018















L'Hôtel de ville

  • en plus du château, il y a encore quelques bâtiments médiévaux bien préservés parmi lesquels on peut mentionner l'Hôtel de ville sur la Grand-Place de Kaunas, construit au XVIe siècle et à proximité l'église de Saint-Francis Xavier qui fut construite par les jésuites et le séminaire des prêtres de Kaunas qui est le plus grand séminaire de Lituanie desservant l’archidiocèse catholique romain de Kaunas. 



L'église Saint-Francis Xavier

Le Séminaire des prêtres
  • sa rue Vilniaus : principale rue de la vieille-ville, avec d’anciennes maisons colorées et de gros pavées. Il s’agit de la rue animée de la ville, dont les terrasses débordent












  • l’ancien palais présidentiel recouvert d'échafaudages

La Cathédrale de Kaunas



  • la cathédrale de Kaunas, à l'intérieur richement décoré















Pour couronner le tout on veut voir le monastère de Pazaislis, mais quand on arrive il est fermé et on devra se contenter d'en faire le tour par l'extérieur dans un environnement magnifique accolé au bord d'un lac.


Monastère de Pazaislis, situé dans l’un des quartiers les plus calmes et pittoresques est considéré comme l’un des plus beaux d’Europe. Il a été construit au 17ème siècle et a changé de statut plusieurs fois au cours de son existence. A un certain moment, dans l’immense bâtiment du monastère, il y avait un hôpital, des archives et même une base touristique. La signification religieuse est retournée au bâtiment historique récemment. Dans le monastère il y avait aussi un passage secret, dont la longueur est d’environ 12 kilomètres, qui reliait le monastère au centre de Kaunas.




Comme il commence à se faire tard, on s'arrête un peu plus loin, près d'une église sur la route de Siauliai, à Josvainiai.


17. JOSVAINIAI – RUNDALE (Lettonie) : 22 mai – 210 km

En route pour la Colline aux Croix à Siauliai, site insolite, exceptionnel et incontournable de Lituanie avec près de 150.000 croix, statues, effigies et rosaires de tous genres. Ce site a reçu le pape Jean-Paul II en septembre 1993 qui l'a déclaré "site d'espoir, de paix, d'amour et de sacrifice".




Historique : La vraie raison de l'existence de cette colline est ancrée dans l'histoire de la Lituanie. Au cours des siècles, l'endroit s'identifia à la résistance pacifique des Lituaniens catholiques en dépit des menaces auxquelles ils ont dû faire face à travers leur histoire.
Envahie en 1795 par la Russie durant le partage de la Pologne (qui à l'époque formait une fédération avec le Grand-duché de Lituanie), la Lituanie a disparu de la carte de l'Europe. Quand l'ancienne structure politique de l'Europe de l'Est s'effondre en 1918, la Lituanie déclare à nouveau son indépendance. Durant toute cette période, la Colline des Croix a été utilisée par les Lituaniens comme centre de prière pour la paix, pour leur pays et pour l'amour des disparus.
Plus récemment, le site a pris une signification plus particulière durant les années 1944-1990, alors que la Lituanie faisait officiellement partie de l'URSS. Les Lituaniens ont continué à se rendre à la Colline afin d'y déposer des offrandes et montrer leur attachement à leur identité, leur religion et leurs racines. Ainsi, malgré l'acharnement des Soviétiques à retirer les nouvelles croix et à raser le site au bulldozer (au moins par trois fois), de nouvelles croix ont continué à apparaître. En 1985, les autorités soviétiques ont renoncé à retirer les croix.


Ensuite nous passons en Lettonie et allons visiter le Château de Rundale, là encore exceptionnel, une restauration impeccable d'un palais baroque. Le temps va nous manquer pour faire la visite des jardins à la française, mais on a vu l'essentiel.





Le Château de Rundale. Son architecte est celui qui a conçu le Palais de l'Ermitage à Saint-Petersbourg



Vue du parc depuis le château













Le Salon d'or grandiose des Ducs de Courlande






Vue intérieures de plusieurs pièces en enfilade

Collection d’éventails dans le Grande galerie
Vases en porcelaine de Chine et du Japon dans la cabinet Ovale



La salle ou on réalise les restaurations de tableaux

Les cabinets d'audience du Duc de Courlandeau




L'escalier monumental

Le bureau et dans l'angle, un des 80 poêles en céramique

La bibliothèque

La chambre du Duc de Courlandeau

La salle à manger bleue

Historique : Le palais a été construit en deux temps, de 1736 à 1740 puis de 1764 à 1768.
La construction du palais a commencé en 1736 et a duré quatre ans sous la direction de l'architecte rocaille italien Rastrelli, à qui l'on doit aussi d'autres monuments à Saint-Pétersbourg (dont le palais d'hiver) en Russie. Le premier propriétaire est Ernst Johann von Biron, élu duc de Courlande en 1737. À la mort (en octobre 1740) de l'impératrice de Russie, Anna Ivanovna dont il était le favori, le duc est arrêté (20 novembre 1740) et part en exil. La plus grande partie de l'intérieur est réalisée pendant les années 1765-1768, alors qu'il revient d'exil (janvier 1763) après l'intronisation de Catherine II.
Pendant la Première Guerre mondiale l’armée impériale allemande installe un hôpital de campagne dans le château. Durant les troubles suivant la chute de l’empire russe les troupes de Bermondt-Avalov occupent Rundale et causent de sévères dégradations.
Après son indépendance, le nouvel État de Lettonie engage une réforme agraire et le château est confisqué et nationalisé. Il est transformé en école et en appartements malgré un état général pitoyable. En 1933, il est donné aux Musées de Lettonie qui le réhabilitent peu à peu. L'occupation soviétique va mettre un terme à cette phase en le transformant en grenier. Ce n'est qu'en 1972 que les autorités installent un musée et que les travaux de réhabilitation reprennent pour s'achever en mai 2014.

On pose le camping-car, pour la nuit, sur le parking du château.


18. RUNDALE – JURMALA (Lettonie) : 23 mai – 127 km

On n'ira pas visiter le jardin de Rundale, il n'ouvre qu'à 10 h et on a de la route à faire pour Riga. 
En fait on va directement à Jurmala, le Saint-Tropez de Lettonie, que l'on visite dans l'après-midi sous un soleil magnifique. Comme il ne doit pas être évident de rentrer dans Jurmala en camping-car on a trouvé un bivouac au bord du lac Slokas en plein dans la réserve naturelle, au bout d'une piste de 2 kms, pas moins défoncée que leurs routes blanches. On tombe sur un ponton avec une tour de guet pour surveiller les oiseaux (cygnes, canards, hérons…) et partant de là, c'est en scooter que l'on va à Jurmala. 




En remontant la piste on constate que celle-ci est bordée de muguets et bien entendu on en prendra un gros bouquet à notre retour. Particularité de Jurmala, son accès est payant (2 € pour 24 heures). Avec Jurmala, on accède enfin à la Baltique, l'air est à 20 degrés, la mer à 12, donc ce n’est pas aujourd'hui qu'on ira se baigner. 










La ville comprend essentiellement une rue centrale bordée de boutiques et le bord de mer accessible uniquement par des rues en cul-de-sac. Certaines maisons en bois sont imposantes et parfois construites en gardant l'architecture des demeures anciennes. 
La rue centrale de Jurmala


















Pour aller un peu plus loin : Jurmala est connue pour ses villas en bois de style Art nouveau édifiées en bord de mer, ses sanatoriums de l'époque soviétique et sa longue plage de sable et son haut niveau de vie. Sa situation privilégiée en fait la première destination de week-end des habitants de Riga. On peut s'y baigner en été, et une rue centrale la traverse (Jomas iela), bordée de cafés et de restaurants
La réputation de la station date des années 1790-1810, comme destination de repos pour les officiers de l'armée russe, après les guerres napoléoniennes. En 1877, l'ouverture de la ligne de chemin de fer Riga-Tukums accélère le développement : air marin, plages de sable, sources minérales, randonnée, bains de boue, équitation, spa de santé, sanatoriums. Pendant la période soviétique, la destination est très appréciée de toute la Russie.La présence russe a fortement diminué depuis l'indépendance, mais Jurmala dispose de suffisamment d'atouts pour se relever, dont le festival d'été, le festival de musique, le New Wave (compétition)
Jūrmala est réputée pour la quantité et la qualité des maisons en bois datant du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle, dues à des architectes allemands, lettons, baltes, mais aussi russes, finlandais et autres, de différents styles. La ville dispose d'une liste officielle de 414 bâtiments historiques sous protection, ainsi que de plus de 4 000 structures en bois.





Quelques maisons en bois, typique de Jurmala















En revenant au camping-car on cueille, comme prévu un gros bouquet de muguet et on peut profiter de notre coin quasi-désert. Pas pour très longtemps car tout à coup, en soirée, certainement après le travail, on voit arriver 4 voitures et 11 motards et donc on s'est senti un peu à l'étroit. Mais rapidement le calme est revenu et on a pu profiter d'une nuit sans bruit, réveillés uniquement par les oiseaux.

19. JURMALA – RIGA – SIGULDA (Lettonie) : 24 mai – 111 km

Visite de Riga, une ville spectaculaire avec une très belle architecture et le charme de la vielle ville avec ses ruelles aux façades colorées. Riga est une ville qui nous a plus de par la diversité de ses places, ses façades, ses parcs. 





Quelques belles façades pour illustrer


l'architecture remarquable de Riga








L'église Saint-Pierre
Imposante église médiévale du XVe siècle
 surmontée d'un clocher caractéristique haut de 123 mètres

Le monument de la Liberté
Statue de 42 m dédiée aux Lettons ayant perdu la vie
 pendant la guerre d'Indépendance entre 1918 et 1920





Les Trois-Frères
Trois beaux édifices alignés,
illustrant les différences architecturales du vieux Riga
Le Marché Central qui est le le plus grand marché couvert d'Europe,
installé, après la Première guerre mondiale dans des anciens hangars à Zepellin rénovés

La Cathédrale protestante de Riga
est considérée comme la plus grandes des églises médiévales des pays baltes
On traverse par deux fois, à l'aller et au retour, le marché, sans pareil à notre connaissance, avec profusion de fleurs, des fruits en abondance (fraises, cerises, abricots…), le tout à des prix défiant toute concurrence. Et encore on n'a pas le temps de voir les fromages, les viandes, les vêtements…, il aurait fallu y consacrer plusieurs heures. 





















Le Palais Présidentiel, abrité depuis 1995 dans le Château de Riga
Et bien entendu, cette balade dans Riga se doit de passer par la place de l'Hôtel de ville, avec la pimpante de la façade de la "Maison des têtes noires", certainement l'un des bâtiments les plus emblématiques de Riga.

Sa façade s'agrémente d'une horloge astronomique sur fond bleu outremer et devant, sur la place, on peut admirer une statue de Roland de Roncevaux. Outre un restaurant, le lieu abrite l'office du tourisme, une boutique et un musée historique.





Le bâtiment abrite l'Office de Tourisme et un musée historique. A l'intérieur on peut voir les fondations d'origine, ainsi que plusieurs pièces et un grand salon, décoré avec des photos et petites figures d'hommes noirs qui représentent les membres de la confrérie des têtes noires.






Un peu d'histoire : Le bâtiment original qui date de 1344, érigé sur la place faisant face à l'hôtel de ville, devint en 1477 une résidence provisoire pour les marchands célibataires de passage à Riga regroupés au sein de la puissante confrérie dite des « Têtes noires » (baptisée ainsi parce qu'elle avait une tête d'africain pour emblème, celle-ci faisant probablement référence aux origines nubiennes de Saint Maurice qui était le saint patron de la guilde).



Remaniée plusieurs fois au cours des siècles, la façade a été reconstruite à la fin du XVIe siècle en briques et en pierres, dans le style de la Renaissance tardive flamande et néerlandaise. Ce style s'était répandu et était devenu dominant dans toutes les anciennes villes hanséatiques de culture allemande des régions bordant la mer Baltique.
Elle fut néanmoins totalement détruite le 28 juin 1941 lors d'un bombardement allemand durant la Seconde Guerre mondiale. La paix revenue, les autorités soviétiques dynamitèrent les ruines restantes du monument en 1948 et les remplacèrent par un jardin, les sculptures ornant la façade étant entreposées dans les musées de la ville. Ce n'est qu'en 1995 que l'on décida la reconstruction à l'identique de l'édifice d'après des gravures et des plans. Celle-ci fut achevée en 1999.
Depuis 2012, la Maison des Têtes Noires est devenue la résidence officielle du Président de la République de Lettonie

Après Riga, comme on ne voulait pas y passer la nuit, on file sur Sigulda où on arrive à temps pour visiter les ruines du château médiéval. 


La cour intérieure avec exposition d'objets médiévaux
tels que pilori, plancher de pendaison...

La tour de guet qui permet de découvrir la Suisse de Lettonie environnante,
avec Krimulda et le château de Turaida 

L'entrée du château
Un peu d'histoire : Il ne demeure que les ruines de ce château construit en 1214 comme un castellum de type forteresse. Il est connu comme le château de l'Ordre de Livonie à Sigulda (l'Ordre de Livonie est une branche de l'Ordre des Chevaliers teutoniques dans les pays baltes, constitué de Chevaliers Porte-Glaive ou "moines guerriers" dans le but de christianiser les populations baltes).
En raison de son importance comme attraction touristique, les anciens murs du château ont été fortifié à plusieurs reprises au XXe siècle. Il a été ouvert aux visiteurs en 2012 et permet de revenir dans le temps.



On cherche ensuite un coin au calme, pour éviter les débordements des jeunes, car on est vendredi.

20. SIGULDA – SALACGRIVA – TREIMANI (Estonie) : 25 mai - 146 km
Avant de quitter la région de Segulda il reste à voir l'entrée de la grotte de Gutmann et le château de Turaida. 

La grotte n'apparaît que comme une excavation dans la falaise, aux parois recouvertes d'inscriptions, qui ne va pas laisser un souvenir impérissable, sauf peut-être son environnement de végétation luxuriante et de plans d'eau.


L'entrée de la grotte de Gutmam  (ou Gutmanis)

Exemple d'inscriptions rupestres et d’armoiries
dont certaines remontent au XVIIe siècle 

L'environnement bucolique de la grotte
 Pour en savoir plus : La grotte de Gutmanis est une des plus grandes des Pays baltes. Elle s'élève à 34 mètres au-dessus de la rivière Gauja. La grotte mesure 10 mètres de haut sur une largeur de 12 mètres avec une profondeur de 19 mètres. Elle fut creusée par une source d'eau qui s'écoule à l'intérieur. La grotte se caractérise par un aspect jaune-rougeâtre, couleur du grès du massif montagneux qui s'élève à 85 mètres d'altitude. Elle domine une autre grotte, située en contrebas et dénommée grotte de Viktor.
L'entrée de la grotte est recouverte d'inscriptions rupestres et d'armoiries dont certaines remontent au XVIIe siècle.
La grotte est célèbre pour sa source intérieure dont l'eau est réputée curative, selon la tradition lettone, à soigner, à prévenir le vieillissement et les rides de la peau, à protéger les amoureux et à préserver la fidélité des couples. Ces attributs lui viennent d'une légende du XVIIe siècle selon laquelle la Rose de Turaida fut une histoire d'amour tragique au cours de laquelle une jeune et belle demoiselle, prénommée Maija, préféra se faire tuer par ses agresseurs qui lui avaient posé un traquenard, que de subir l'outrage et la violence de cette agression. Son fiancé, Viktor, retrouvera le corps de sa bien-aimée étendue devant l'entrée de la grotte de Gutmanis.


















En revanche le château est tout sauf une ruine et même s'ils ne sont pas très fidèles, les travaux de restauration sont remarquables et donnent un cachet certain à l'ensemble. 
Le donjon offre une vue imprenable sur 360 ° des environs, pour peu qu'on se donne la peine d'aller jusqu'en haut, les différentes salles aménagées en musée le sont avec goût et recherche et on se plait à passer d'une tour à une autre, de monter et descendre les nombreux escaliers. Pour apprécier l'ensemble il faut tout de même parler anglais. 
Vue du donjon


La cour du château


Un peu d'histoire du Château de Turaida :  Le château a été construit par l'évêque Albert de Buxhoeveden sur le site de celui du chef livonien Caupo de Turaida. Endommagé par un incendie en 1776, il tomba en ruine. Les travaux de restauration débutèrent dans les années 1970 et le château constitue de nos jours un des centres d'intérêt majeurs du parc national de Gauja. 

Pour en savoir plus sur la légende de la rose de Turaida : L’histoire commence en mai 1601, durant la guerre polono-suédoise, séquelle du conflit de la guerre de Livonie. Le médecin du château de Turaida, en Lettonie, parcourait les restes d’un champs de bataille à la recherches de blessés, quand il découvrit un nouveau-né de sexe féminin dans les bras de sa mère morte. Il décida d’élever lui-même la petite fille et de la nommer Maija, nom letton correspondant au mois de mai, mois de sa découverte. En grandissant, Maija devint si belle qu’on l’a surnomma « la rose de Turaida ». Alors qu’elle était dans sa dix-huitième année, Maija tomba amoureuse d’un jeune jardinier du château de Sigulda, situé sur l'autre versant de la rivière Gauja, dénommé Viktor. Les deux amoureux avaient l’habitude de se retrouver dans la grotte Gutmanis, située près du château de Turaida.

Un jour, Maija croisa deux mercenaires polonais qui l'interpellèrent sur sa beauté. L'un des deux, Adam Jakubowki, voulait à tout prix s'offrir cette jeune femme. Il élabora un stratagème pour arriver à ses fins. Sachant que la demoiselle rencontrait son amoureux certains soirs devant de la grotte de Gutmanis, il rédigea un petit billet de rendez-vous qu'il signa du prénom de Viktor. Maija reçut le petit mot qui lui donnait rendez-vous à leur grotte préférée. Elle se rendit donc à la grotte, mais en place de l’élu de son cœur, elle trouva le soudard polonais. Rapidement, celui-ci tenta de la prendre de force. Afin d’échapper à ce triste sort, Maija proposa un marché à son agresseur : elle lui donnera une écharpe magique en échange de sa liberté. « Si tu portes cette écharpe, le glaive de tes ennemis ne pourra t’atteindre » lui dit-elle. Mais le polonais se méfia, il douta des pouvoirs de l’étoffe. La jeune fille rajouta alors : « Je vais mettre l’écharpe autour de mon coup et tu tenteras de me transpercer avec ton arme. Tu constateras alors par toi-même la puissance protectrice de cette écharpe. » Le guerrier tira alors son épée et plongea le fer de son arme vers le cou de la jeune fille. Celle-ci fut tuée sur le coup. En se jouant de celui qui voulait la prendre de force, elle perdit la vie mais sauvegarda son honneur et son amour.
On peut aujourd’hui se rendre sur la stèle de Maija, dans les jardins du château de Turaida, sous un tilleul tricentenaire.
La tombe de Maija, la Rose de Turaida


A l'extérieur du château les jardins agrémentés de nombreuses sculptures en granit sont reposants et agencés avec goût et on apprécie également la légende de la Rose de Turaida qui imprègne l'atmosphère de ce site.
Le parc des sculptures de Indulis Ranke
Il comprend une vingtaine de sculptures
consacrées à la mythologie lettone



Une petite église luthérienne en bois













Après cette visite on reprend la route pour quitter la Lettonie et s'installer en bord de plage de la Baltique en Estonie, après une halte au festival de Salacgriva (festival est un grand mot, du moins pour ce qu'on a pu en voir, car le spectacle était terminé à notre arrivée et les danseuses en costume traditionnel avaient quitté la scène).
La forêt tapissée de muguets


Premier contact avec la Baltique




21. TREIMANI – PARNU - TALLINN (Estonie) : 26 mai – 198 km

Départ de Treimani non sans avoir cueilli à nouveau un bouquet de muguet, les forêts en sont vraiment pleines.
Halte à Parnu : visite de la ville, de son église orthodoxe russe et balade parmi les maisons en bois colorées, toutes uniques, plus imposantes et ravissantes, les unes que les autres. On voit que cette ville de villégiature avait une classe certaine en plus de celle d'avoir la réputation de l'eau de mer la plus chaude en été. 


Eglise orthodoxe russe qui porte le nom
de l'impératrice Catherine la Grande







L'intérieur de l'église bâtie en 1764-1768





















Les maisons en bois de Parnu qui jalonnent
les avenues du centre-ville à la mer
La plage de Parnu, capitale estivale et balnéaire de l'Estonie



On peut aussi trouver en ville des statues en bronze de personnages pris sur le vif, comme cette statue de Johann Voldemar Jannsen de l'une des personnes les plus importantes de la ville.
La vieille ville concentre le patrimoine
historique avec de belles demeures anciennes

Avant de quitter Parnu, on en profite pour aller aux douches publiques à 1,3 €/ personne, dommage que ce concept n'existe pas plus souvent, car c'est vraiment pratique.
C'est sous une pluie battante qu'on roule vers Tallinn où l'on s'arrête sur le parking de la plage prisée des habitants de Tallinn. Il est vrai que l'aménagement de cette plage est exceptionnel avec de grands espaces verts, des toilettes avec eau potable, des aires de jeux…

22. TALLINN (Estonie) : 27 mai – 23 km

On quitte la plage Ouest de Tallinn pour aller à l'opposé sur la côte Est de la baie de Tallinn vers le port de Pirita (ancien centre olympique de yachting), lequel offre une vue panoramique sur la ville, avec la silhouette de la Vieille-Ville dans le lointain. Malheureusement il y a du crachin qui masque la vue, et comme le temps est humide, il fait froid et on va pas s'attarder. 
Vue de Tallinn depuis Pirita
Tout en restant dans cette partie de la ville, on va voir le Palais de Kadriorg, dont le parc abrite aujourd'hui le palais présidentiel. 
Le Château de Kadriorg
Un peu d'histoire : Le château de Kadriorg, anciennement château de Catharinenthal, du nom de la seconde épouse de l'empereur, a été édifié par Pierre le Grand à partir de 1718, après que la province soit passée de la Suède à la Russie. Il servait de résidence d'été impériale. Il sera restauré de fond en comble par Nicolas 1er, et des membres de la famille impériale prendront l'habitude d'y passer l'été. Il abrite, aujourd'hui des collections d'art étranger.


Pour l'après-midi on va mettre le camping-car dans le parking du port près de l'embarcadère des ferries, avant d'aller visiter la vielle-ville, qui est incontestablement la plus belle des capitales Baltes. 

On traverse le marché aux puces de Viru Turg, à proximité de la rue Viru qui donne accès à la vielle-ville ; et après avoir franchi les remparts, on arrive sur la place de l'Hôtel de ville qui est le coeur historique de la Vieille-Ville, avec son Hôtel de ville gothique, construit en 1402-1404 pour accueillir les bourgmestres administrant la ville, le mieux préservé en Europe du Nord et sa pharmacie active sans interruption depuis 1422.


Marché aux Puces de Viru Turg
L'accès à la Vieille-Ville par Vana-Viru



La vieille-ville est entourée de remparts, conçus dès le XIIIe siècle, ponctués de tours et de portes, qui constituent l'une des fortifications les mieux préservées en Europe











Place de l'Hôtel de ville

L'Hôtel de ville
















On flâne dans la Vieille-ville, constituée de ruelles pavées avec lampadaires en fer forgé, des clochers gothiques, des splendides demeures à pignons richement décorées et colorées. C'est ainsi que rue Pikk on découvre la maison de la Confrérie des Têtes Noires (Guilde marchands allemands célibataires qui étaient responsable de l'organisation défensive de la ville). 


Quelques demeures décorées de la rue Pikk
Maison de la Confrérie des Têtes Noires
La Cathédrale Alexandre Nevsky





Dans la ville haute on découvre la magnifique cathédrale orthodoxe Alexandre Nevsky, église bariolée, d'allure très russe avec ses bulbes qui domine la ville depuis la colline de Toompea, construite en 1900 et, face à elle, le château de Toompea qui abrite le parlement estonien. 



Palais de Toompea





















Dans ce quartier on passe également devant la cathédrale de la Vierge Marie (église du Dôme) qui est la principale église luthérienne d'Estonie et le belvédère qui offre un panorama dégagé sur les tours de Tallinn et les toits de la vieille ville. 



Vues de la vieille-ville de Tallinn depuis le belvédère




















Les geôles du KGB



En redescendant dans la ville basse on va visiter les geôles de l'ancien quartier général du KGB qui a longtemps été un symbole de l'ancienne oppression soviétique, mais qui ne nous laisseront pas un souvenir impérissable et l'église gothique Saint-Olav qui, à son époque, au XIVème siècle était l'édifice le plus haut du monde. 

Le musée estonien de la Marine
On ressort de la ville par le musée de la marine au nord avant de rejoindre le camping-car.
La Vieille-ville de Tallinn et le trajet globalement suivi

23. TALLINN - ESPOO (Finlande) : 28 mai – 23 km

Départ à 12h15 pour la Finlande avec Eckero Lines, compagnie sur laquelle il n'y a rien à redire : bonne organisation, prises électriques, Wifi gratuit. 




Le départ du port de Tallinn permet d'avoir une vie panoramique sur la ville, avec ses nombreuses églises qui se détachent au-dessus des toits...













... et bien sûr, sur la cathédrale Nevsky que l'on aperçoit, au loin, derrière une tour du château de Toompea














Quelques îlots minuscules annoncent l'approche de la côte finlandaise.


 Arrivés à Helsinki, on va directement sur un bivouac que nous avions identifié à Espoo à l'Ouest de la capitale avec un point d'eau. C'est ainsi qu'on se retrouve sur une presqu’île avec le port de plaisance d'un côté et la plage de l'autre. 
Le petit port d'Espoo


24. ESPOO - HELSINKI (Finlande) : 29 mai – 26 km

Visite de Helsinki ; on a hésité à y aller en scooter, d'autant plus qu'il faisait beau, mais circuler sans GPS en scooter en ville n'est pas facile, et comme on avait repéré un bivouac sur l’île de Mustikkamaantie à quelques kms du centre (il s'agit en fait d'une presqu'île car reliée par un pont et une passerelle), on va tout d'abord s'y installer.





Puis, c'est en prenant la ligne 16 de bus qu'on se rend à Helsinki. Le bus nous pose sur la place Rautatientori, sur laquelle se trouve la gare centrale avec ses colosses tenant des globes de part et d'autre de l'entrée principale. 














On poursuit notre balade en allant voir le magasin Stockmann, le plus grand magasin d'Europe du Nord (sorte de Galeries Lafayette). 










Puis, en empruntant la grande esplanade arborée, bordée de boutiques de luxe, de cafés, qui s'avère être un incontournable d'Helsinki, on descend vers le port Sud pour y manger une assiette de saumon au marché qui se tient quotidiennement, place Kauppatori, sur le front de mer. Puis on traverse la Vieille Halle (1889) avec son marché couvert qui se trouve sur le quai a proximité. 

 Quelques immeubles et cafés de luxe qui jalonnent l'Esplanade


































     L'Hôtel de ville sur la place et la place Kauppatori 














La Vieille Halle et ses stands de dégustation


Le marché de la place Kauppatori,
avec ses filets de protection contre les oiseaux
La vue sur la mer depuis le marché, avec en arrière plan
la forteresse maritime de Suomenlinna
En contournant le port on monte sur la terrasse qui surplombe les piscines de plein air et de laquelle on a un bel aperçu de la cathédrale de l'Assomption, ou cathédrale Ouspenski, qui fut construite sur ordre de l'empereur Alexandre II de Russie entre 1862 et 1868.
Les piscines de plein-air

La place du marché, vue depuis les terrasses
La cathédrale Ouspenski


















Après la place Kauppatori, on rejoint la place du Sénat voisine (Senaatintorien finnois), autre place faisant partie des plus connues de la ville.

   
Le Palais du Gouvernement
 La place du Sénat est une place carrée qui présente la particularité de réunir les pouvoirs politique, religieux, scientifique et commercial. On y trouve, entre autres, le palais du gouvernement, la cathédrale luthérienne et le bâtiment principal de l'université.



La Cathédrale d'Helsinki suer la place du Sénat















On visite la cathédrale luthérienne d'Helsinki, construite entre 1830 et 1852, appelée l'église Saint-Nicolas, avant l'indépendance, en 1917, dont l'intérieur sobre, murs blancs et bancs en bois, met en valeur l'orgue incurvé.

L'orgue incurvé


Helsinki est une ville agréable et facile à visiter à pied, c'est d'ailleurs à pied que l'on retrouve notre île de Mustikkamaantie pour profiter du beau temps.
Retour par la passerelle sur l'île de Mustikkamaantie


25. HELSINKI – PORVOO – HAMEENLINNA (Finlande) : 30 mai – 187 km

Direction Porvoo, mais avant on veut visiter les trois villages en bois de Helsinki : Käpylä, Vallila et Kumpula.


Quartier de Kumpula
On a bien apprécié Kumpula qui est constitué d'une petite rue encadrée par la forêt, avec des petites maisons en bois, de couleurs et de formes différentes, avec leurs jardins de curé comme dirait Martine.












Quartier de Käpyla

Käpylä, quant à lui ferait plutôt penser à un studio de cinéma avec ses maisons imposantes de formes plus ou moins semblables alignées le long d'une large avenue.














Ensuite nous partons sur Porvoo, qui connaît, ce jour, une forte animation avec des épreuves sportives qui attirent beaucoup de monde le long de la rivière. Là encore les vieux quartiers sont constitués de rues pavées de gros galets plus ou moins pentues, de ruelles étroites, de maisons en bois colorées et de petites boutiques artisanales qui donnent beaucoup de charme à cette petite ville.

En arrière plan, le plus vieil Hôtel de ville de Finlande
 achevé en 1764, qui abrite aujourd'hui le musée de Porvoo




















Un peu d'histoire : Porvoo, la seconde plus ancienne ville de Finlande (datant du Moyen-âge) et se situe à environ 50 km d’Helsinki. Porvoo a été une importante plaque tournante commerciale : les maisons donnant sur la rivière étaient alors utilisées pour entreposer des marchandises, notamment des denrées exotiques venues de pays lointains. Les charmantes maisons rouges donnant sur les berges sont à coup sûr la vision la plus emblématique de la ville. Dans le temps, elles servaient à entreposer des marchandises et denrées exotiques importées de pays lointains.
Les maisons en bois rouges sur les berges de la rivière Porvoonjoki
L'ancienne gare de Porvoo
Nous partons ensuite pour bivouaquer à Hameenlina au bord d'un petit lac dominé par une tour de guet accessible, du haut de laquelle on a un point de vue panoramique sur les lacs et forêts environnants.
Tour de guet

Vue depuis la tour de guet


26. HAMEENLINNA – TAMPERE - PIRRKALA (Finlande) : 31 mai – 104 km

Départ tardif dans la matinée, car on se trouve très bien au milieu de cette forêt et de ces lacs.


On part direction Tampere en évitant les grandes routes, pour profiter des routes secondaires plus pittoresques entre lacs, forêts et quelques fermes en bois généralement bien entretenues.











Avec plus de 230.000 habitants intra-muros, et plus de 320 000 en comptant les municipalités attenantes, Tampere est la seconde agglomération de Finlande après celle d'Helsinki.

      Ce n'est pas pour rien que Tampere est surnommé le « Manchester de la Finlande », en effet en arrivant en ville, on se rend compte rapidement à quel point Tampere possède un caractère vraiment industriel.
La rivière et ses rapides, dominée par
la centrale construite dans les années 1930

 A gauche, l'ancienne usine textile Finlayson.
A droite, l'ancienne usine de métal et textile Tampella.


       Les berges de la rivière Tammerkoski, qui traverse la cité, accueillent d'anciens bâtiments industriels. Si certains sont encore en service, comme en témoigne la fumée qui sort encore de quelques cheminées et qui confère à la ville une ambiance de cité industrielle du XIXème siècle, d'autres sont maintenant reconvertis en centres artistiques ou en petits centres commerciaux. 







Malgré les travaux qui sont ouverts dans plusieurs endroits, on a tout de même pu apprécier La place centrale de Tampere, heureusement épargnée par les travaux lors de notre passage. 
La place centrale de Tampere














De nombreux édifices importants de Tampere sont construits autour de la place parmi lesquels la Mairie de Tampere, l'ancienne église de Tampere et le Théâtre de Tampere



















Tampere est située entre les lacs Näsijärvi et Pyhäjärvi
      Sur les hauteurs de Tampere, à 3 kilomètres du centre-ville, on découvre le  joli quartier résidentiel de Pispala et ses charmantes maisons en bois aux couleurs pimpantes. Il abrite des centaines de petites maisons en bois, construites par les ouvriers au XXème siècle et est devenu, aujourd'hui, une banlieue privilégiée. 


Sur les hauteurs de Pispala

       En définitive, ce que l'on retient de Tampere : Ville austère avec ses deux imposantes usines au centre même : une centrale électrique et une distillerie. Le reste de la ville ne présente que peu d'intérêts, avec quelques rares bâtiments pas mis en valeur et de surcroît une multitude de chantiers ouverts en pleine rue. Un bémol toutefois avec le quartier de Pispala, situé à 3 kilomètres sur les hauteurs de la ville. 

Pour bivouaquer on contourne le lac qui s'étend devant Tampere et on s'installe à proximité d'une petite plage et de ses pontons, face au coucher de soleil, à Pirrkala.
Le petit port de Pirrkala

27. PIRRKALA - RAUMA (Finlande) : 1er juin – 148 km

Aujourd'hui route vers la Baltique et Rauma.

Rauma ce sera pour demain, aujourd'hui on va s'installer sur un bivouac que nous avions repéré, grâce à Camper-Contact, à 6 kms au nord de Rauma près d'un petit port qui donne sur un bras de la Baltique.



Des endroits au contact de la nature et du calme, où l'on retrouve
les embarcations, le ponton et les maisons de bois avec accès direct à l'eau


28. RAUMA – LEPAINEN (Finlande) : 02 juin – 74 km

On quitte notre bras de mer pour Rauma.
       Rauma a été fondée en 1442, ce qui en fait la troisième ville la plus ancienne du pays. La ville est connue pour sa dentelle noire de haute qualité et sa vieille-ville : Vanha Rauma.

La Vieille-ville est remarquable de beauté pour son architecture en bois et ses ruelles sinueuses dont le tracé remonte au Moyen Âge. C'est la plus grande ville intégralement construite en bois des pays d’Europe du Nord, comptant dans les 600 maisons en tout. On ne se lasse pas de se promener dans ce quartier avec ses ruelles pavées de gros galets, ses façades colorées de tons pastels et sa petite église. De surcroît nous sommes dimanche et les rues sont quasi-désertes ce qui renforce le charme de ce quartier.







Raatihuone, l’ancien siège du conseil municipal, 
a été construit sur la place du Marché en 1776
Il fait aujourd'hui office de musée.

















Kitukränn, la ruelle la plus étroite de Finlande
L’église de la Sainte-Croix, a été construite à la fin du XVème siècle pour les besoins d’un monastère franciscain implanté à cet endroit alors que la Finlande était encore officiellement catholique



L’intérieur de l’église de la Sainte-Croix est vraiment éblouissant de beauté, surtout les peintures murales réalisées pendant la période catholique























Cette plaque, sur la place du marché, montre le plan de ce quartier qui constitue une véritable ville
En quittant Rauma on prend la route qui serpente le long de la mer que l'on aperçoit de temps en temps. On ne se lasse pas de ces fermes en bois bien entretenues de couleur rouge brun qui se fondent dans la nature.

On va bivouaquer sur une presqu'île sur un parking en cul de sac, face à la mer et à ses nombreuses îles, refuge des mouettes, des sternes, des canards et des cygnes.



29. LEPAINEN – TURKU - MASKULAISENTIE (Finlande) : 03 juin – 146 km

En route pour Turku. La route au départ de notre presqu'île est simplement sublime, passant d'un bras de mer à un autre.

Arrivés à Turku, on commence par aller voir le quartier des maisons en bois qui ne nous convainc pas franchement à côté de celles qu'on a vu jusqu’à présent. A côté de celui-ci se trouve la magnifique église Saint-Mikael.
L'église Saint-Mikael de Turku proche du quartier de maisons en bois

On passe ensuite dans le centre-ville, là encore rien de vraiment intéressant, pas de bâtiments caractéristiques, pas de parcs... 
Turku Art Museum


Finalement c'est le quartier du port, sur l'embouchure du fleuve Aurajoki, qui va nous emballer avec ses vieux gréements, ses navires militaires...faisant partie du musée de la marine.
Fontaine en forme de queue de baleine




Bâtiments militaires du musée de la Marine
































On file ensuite en direction de Naantali pour bivouaquer sur une presqu'île à une quinzaine de kms à l'Ouest, bivouac équipe d'une prise d'eau qui tombe à pic pour les douches et la lessive.


Encore un coin superbe pour bivouaquer


30. MASKULAISENTIE - NAANTALI (Finlande) : 04 juin – 53 km

Avant de partir on va faire le tour de la petite église de Rymättylä, adorable église médiévale de pierre, couverte de tuiles de bois vernis en forme d'écailles et dédiées à Saint-Jacques.
Eglise de Rymättylä

Puis, direction le bout de la presqu'île sur laquelle nous sommes et là c'est un émerveillement avec des passages entre îles, des maisons avec pontons, des forêts… 
Retour à Naantali avec visite de la petite ville touristique, pleine de charme, avec son village en bois, son petit port attenant, son église-couvent, ses promenades le long du bord de mer. 






Naantali mérite vraiment le détour avec ce mariage entre la vieille-ville et le port touristique avec ses yachts
Le port de Naantali


L'église-couvent vue depuis le belvédère
Un peu d'histoire : 
 Naantali est une des villes les plus anciennes de Finlande : elle a été fondée autour de l’église-couvent en 1443 par le roi Christophe de Suède. Quand le couvent a reçu des droits de commerce et quelques autres privilèges, la ville tout autour a commencé à croître. Mais après la réforme de 1527, le protestantisme est devenu la religion officielle et le couvent a été fermé. Ses droits commerciaux ont été suspendus et toute l’existence de la ville était menacée. En 1628, l’église du couvent et la ville ont brûlé.
  En 1723, grâce à Peter Elfving, un médecin qui avait découvert l’intérêt thérapeutique des sources jaillissant dans la ville, la ville sort de sa léthargie, car la réputation de ses thermes arrive jusqu’aux oreilles des Russes qui y viennent nombreux.
 En 1922, elle bénéficie d’un nouveau coup de projecteur quand le manoir de Kultaranta (situé sur l’île de sur Luonnonmaa) devient la résidence d’été officielle du président de la toute jeune république de Finlande (qui date de 1917).

On avait décidé de passer la nuit sur le parking des ferries, mais finalement on découvre un parking sur un port au-delà des Thermes et c'est là que nous nous installons pour la nuit, avec en prime un magnifique coucher de soleil.



31. NAANTALI – BROVAGEN – IMBOLEVAGEN – NOTVIKSTORNET (Aland - Finlande) : 05 juin – 69 km

       Aujourd'hui on prend notre deuxième ferry direction Langnas sur les îles Aland avec la compagnie Direct-Ferries. Et par le plus grand des hasards, la traversée se déroule sous un soleil radieux, sans vent, certainement notre plus belle journée, justement le jour où l'on passe à proximité de toutes ces îles qui occupent la Baltique entre la Finlande et les îles d'Aland. C'est vraiment féerique, on passe sans cesse d'un bord à l'autre du ferry pour admirer le paysage qui défile sous nos yeux. Seul regret de la traversée, on n'a pas de maillot pour profiter du sauna et du jacuzzi du ferry, quasiment désert.




Le voyage en bateau est magique : pendant plusieurs heures ,
on navigue dans un entrelacs de terre et d'eau, parmi des îles de toutes tailles























Arrivés sur l'île on va sur un premier emplacement au bord d'une plage à Brovagen. On va se prélasser sur le ponton, les pieds dans l'eau, mais pas plus. Seuls deux ados se jettent à l'eau qui doit être aux environs de 15°. Leur maman  nous apprend que les îles d'Aland jouissent d'un statut particulier : ce territoire finlandais, proche de la côte suédoise, est en effet doté de son parlement, de son drapeau et on y parle le suédois, seule langue officielle. Il a même sa propre fête nationale qui est le 9 juin (la "fête de l'autonomie" qui célèbre le jour où a eu lieu la première réunion d'assemblée législative autonome de Aland, le 9 juin 1922).
















On va ensuite sur un second emplacement à Imbolevagen qui nous déçoit par rapport au premier, même si le cadre est tout aussi magnifique. 


Finalement on va à Notvikstornet d'où l'on a un panorama sublime sur les îles environnantes. Ce lieu garde encore les vestiges d'un ancien bastion et de ses canons d'artillerie qui devaient protéger la fortesse russe de Bomarsund.
On a vraiment eu un coup de cœur pour cet endroit.
Un superbe panorama, depuis la tour Notvik, qui mérite largement le détour 

La tour Notvik devait défendre l’approche nord de Bomarsund



Les vestiges de la tour Notvik


32. NOTVIKSTORNET – HALLOVAGEN – MARIEHAMN – LEMLANDSVAGEN - BROVAGEN (Aland - Finlande) : 06 juin – 106 km

On quitte notre belvédère vers 11 heures seulement, tellement on s'y trouve bien.
En redescendant de la tour de Notvik, on va visiter les vestiges de la forteresse de Bomarsund. Il n'en reste pas grand chose, mais le peu qu'il reste permet d'avoir une idée de la taille imposante de la forteresse de l'époque. Les pierres taillées qui servaient d'appui sont juste énormes.
Les vestiges de la forteresse de Bomarsund


Un peu d'histoire :

Bomarsund est une forteresse russe du XIXe siècle située sur les Îles Åland. Elle a été construite en 1832 par la Russie, à laquelle était alors rattaché le Grand-duché de Finlande, mais a été détruite vingt-deux ans plus tard, en 1854, pendant la Guerre de Crimée par une flotte franco-britannique. 
La forteresse initialement prévue, est colossale, elle devait être protégée par douze énormes tours de 42 mètres de diamètre pour 14 mètres de hauteur, armées de 20 canons chacune. Mais, seules trois d'entre-elles étaient achevées quand les Russes en ont eu besoin, de ce fait, elle était particulièrement vulnérable en cas d'attaque terrestre. 
Quant à la Tour Notvik, elle devait empêcher les navires ennemis d'arriver par le Nord, les Russes croyant que c'était la seule voie d'accès navigable pour des navires de guerre. Sauf que pendant ces cinq années de construction, les navires avaient évolué technologiquement et quand la flotte franco-britannique débarqua en 1854, pendant la Guerre de Crimée, elle était composée de navires à vapeur capables de passer au sud-est par l'étroit canal de Ängösund. Ces derniers furent alors capables d'approcher la Tour Notvik, hors de portée des canons russes. Les britanniques montent alors en 48h un nid d'artillerie composé de trois canons seulement protégés par des sacs de sable... et en 10 heures de bombardement, la tour était réduite à néant.

Quant à la forteresse elle-même, 24 ans après le début de sa construction, elle n'était pas encore achevée lorsqu'elle tomba aux mains françaises et britanniques après 8 jours de siège. Français qui s'empressèrent de la remplir d'autant de poudre que possible et de la faire exploser. Les pierres des ruines se retrouvent dans beaucoup de fondations de fermes aux alentours. Peu après, les îles d'Aland seront complètement démilitarisées à la suite du traité de Paris.
Le fort principal ressemblait à une petite ville, avec des églises, des bureaux, des boulangeries, une prison, des puits d’eau potable et des toilettes. C'est le plus grand bâtiment jamais construit à Aland, avec 246 chambres pouvant accueillir 2500 personnes et 115 places en canon. 


Après avoir fait le plein d'eau en passant près de Imbolevagen, on se rend à Hallovagen près d'un ponton et d'un petit ferry. On trouve l'eau bonne et on prend notre premier bain en Finlande. Les seuls personnes que l'on croise dans ce petit bout du monde,  sont un couple de français venus de Toulon en partance pour le tour de la Baltique.
L'embarcadère du ferry d'Hallovagen, point de départ vers d'autres îles de l'archipel d'Aland (quand on voit l'archipel depuis Google Maps, on reste impressionné par cet enchevêtrement d'îles et par leur nombre : 6500 îles et îlots, dont 80 habitées)




On redescend sur la capitale Mariehamn, ville très agréable, très aérée, avec sa goélette à trois mats : le Pommern. Fondée en 1861 par les Russes, la ville doit son nom à la tsarine Maria Alexandrovna, l'épouse du tsar Alexandre II (Maarianhamina en finnois). Elle s'est depuis développée comme centre administratif de l'archipel.
Mariehamn compte deux ports aux fonctions différentes :
le port Ouest accueille les ferries et le bateau-musée Pommern,
le port Est, ci-dessus, est un des principaux ports de plaisance de Finlande

Le centre ville de Mariehamn se présente comme un ensemble de boulevards larges

Les boulevards larges et aérés bordés de tilleuls...

... et de maisons en bois, ont valu à la cité le surnom de ville aux mille tilleuls






Le Pommern est un long-courrier.
C'est un quatre-mâts barque construit en 1903 à Glasgow, reconverti en musée.




































Après Mariehamn on fait une halte à Lemlandsvagen sur le canal...

Le canal de Lemlandsvagen
... avant de repartir pour notre bivouac de Brovagen que nous avions découvert en débarquant la veille.

Une maison de bois rouge, typique de l’habitat finlandais, avec le sauna au fond du terrain








Coucher de soleil sur Brovagen

33. BROVAGEN - RIMBO (Suède) : 07 juin – 66 km

Après une matinée passée en grande partie à se prélasser sur le ponton et à ramasser du muguet, on va vers Langnas pour prendre le ferry vers la Suède. On sera les seuls à embarquer dans le même ferry que sur le trajet Naantali – Langnas, on récupère d'ailleurs la même place à bord. Le ferry est quasiment vide, à se demander comment ils font pour maintenir une telle ligne à cette période de l'année.

Deux employés sont venus nous ouvrir l'accès au quai,
on sera les seuls à embarquer à Langnas

On n'a eu aucun problème pour se garer à bord


L'intérieur est tout aussi désert
  
... et toujours ces îlots minuscules habités ou non, autour desquelles le ferry slalome

Arrivés à Kapellskar on prend la route vers un bivouac à Rimbo. L'emplacement était bien, occupé par trois camping-cars suédois ; mais rapidement des jeunes arrivent avec leurs mobylettes et leurs canettes de bière, nous obligeant à changer d'emplacement, pour un endroit plus calme à quelques centaines de mètres. Toutefois cela n'aura pas suffi car vers 1 heure du matin un autre groupe de jeunes arrive près du camping-car, avec la musique, suffisamment forte pour nous réveiller, avant de s'éloigner.
Rimbo, que l'on croyait être un havre de paix



















34. RIMBO - STOCKHOLM (Suède) : 08 juin – 81 km

En route pour Stockholm. A l'arrivée, on va galérer un peu pour traverser la ville et aller vers le parc situé à l'Est de la ville, car compte-tenu des nombreux tunnels, le GPS nous a perdu à plusieurs reprises et quand les satellites nous récupéraient, la route prise n'était plus la bonne. 
      Finalement on s'installe à 6 kms du centre, à Hunduddsvagen, sur un parking libre durant 8 h maximum d'affilé entre 7 et 19 heures. Au-delà, donc la nuit, il est gratuit et c'est en scooter qu'on va en ville.

     Située au bord de la mer Baltique, Stockholm est construite en partie sur quatorze îles, à l'embouchure du lac Mälar, ce qui lui a valu, à l'instar d'autres cités européennes, son surnom de « Venise du Nord ». Elle est composée de plusieurs quartiers qui constituent autant de lieux à visiter, je ne retiendrais que quelques-uns :

- Gamla Stan, qui signifie «vieille-ville» en suédois, avec ses rues pavées, ses ruelles étroites et ses vieilles maisons à pignons, colorées, aux tons pastel et ocres. Gamla Stan est le centre historique de la capitale nordique et se situe principalement sur l'île de Stadsholmen. 
       Si Gamla Stan date du XIIIe siècle, la plupart des bâtiments qui s’y trouvent aujourd’hui sont des XVIIe et XVIIIe siècles. 
       Gamla Stan comporte de nombreux bâtiments historiques, religieux ou culturels, dont le palais royal, mais aussi la cathédrale médiévale de Storkyrkan. Elle abrite aussi la jolie place Stortorget qui est entourée de hautes maisons à pignons, de style Renaissance des Pays-Bas.




     
Parade Square
Le palais royal (ici la cour intérieure) : il s'agit de la résidence officielle des rois de Suède. Outre les appartements royaux, le palais compte plusieurs salles pour les événements de toutes sortes. Le château accueille aussi une église, le musée des antiquités, la salle du trésor avec en particulier les joyaux de la couronne
On va visiter le Palais Royal et assister à la relève de la garde

La garde royale surveille le château et la famille royale depuis 1523










































La chapelle royale





Le trône : il est en argent et a été fabriqué pour le couronnement de 1650
Archway, Swedish Parliament House


La Riksdagshuset, littéralement « la maison du Riksdag », le parlement suédois,
est le seul bâtiment de l'île de Helgeandsholmen, dont le nom signifie l'« îlot du Saint-Esprit »


La Storkyrkan, ou église Saint Nicolas,
également la Cathédrale de Stockholm,
est la seconde plus vieille église de Stockholm en Suède

La Storkyrkan se situe dans la vieille ville, près du palais royal.
C'est une église protestante luthérienne depuis 1527, siège du diocèse de Stockholm.
Les rois de Suède y ont été couronnés jusqu'en 1907
Église de Riddarholmen : ancienne abbaye située au cœur de la vieille ville.
Elle est la nécropole des souverains suédois.
Le sanctuaire abrite ainsi les tombeaux de la majorité des rois, reines, princes et princesses de Suède du XVIIe au XXe siècle
       
L'église allemande (Tyska kyrkan) est une église située dans la vieille ville.
Elle a été bâtie au XVe siècle, à l'époque de la ligue hanséatique
   

Bibliothèque Nobel de l'Académie suédoise sur la place Stortorget

       
Stortorget :  cette place était le centre de la ville médiévale. Elle comporte sur ses côtés de nombreux commerces, ainsi que le vieux bâtiment de la bourse de Stockholm, le siège de l'Académie suédoise, ainsi que le Musée Nobel et la Bibliothèque Nobel. Cette place fut le lieu du bain de sang de Stockholm en 1520, quand des membres de la noblesse suédoise furent exécutés sur l'ordre du roi danois Christian II

       Cette vieille-ville est vraiment charmante et on aime se promener dans ses rues et ses ruelles pavées et étroites. 

- Djurgården, une des îles de Stockholm, rassemble les principales attractions touristiques de la ville, dont le musée Vasa, le musée ABBA, le musée Nordique, le parc d'attraction de Gröna Lund.
Le parc d'attraction de Grona Lund

Nordiska Museet : Le Musée nordique, situé à sur l'île de Djurgården, a été fondé au dévut du XIXe siècle.
C'est est un musée consacré à l'histoire du peuple suédois et de sa culture depuis la fin du Moyen Âge jusqu'à l'époque contemporaine
     - Södermalm est un quartier très animé, grâce à de nombreux bars et restaurants, galeries d'art et brocantes. La place de Mariatorget y est un lieu très prisé, ainsi que les nombreuses églises. C'est le quartier branché, original et moderne 

- Östermalm qui est définie comme «le centre glamour» de Stockholm, avec notamment la Strandvägen (en français Route du Rivage) : avenue prestigieuse, longue de 1 200 m, qui relie la place Nybroplan, près du centre ville, au parc de Djurgården à l'est. À l'origine, les immeubles de Strandvägen étaient destinés à de richissimes particuliers. On imagine que rien n'a changé sur ce plan. Aujourd'hui, les guides touristiques avancent les noms de quelques résidents célèbres, comme celui de l'ancien tennisman Björn Borg.
Immeubles le long de la Strandvägen



Bateaux à quai le long de la Strandvägen

La maison Bünsowska (en arrière plan) est un ensemble immobilier de prestige situé sur la rue Strandvägen
Elle est érigée en 1886-1888 pour le compte d'un richissime exploitant forestier

Strandbryggan sea Club : une jetée de plage sur le quai de la Strandvägen
      Pour demain on a prévu de faire une mini-croisière dans Stockholm. Stockholm est une ville que l'on a vraiment beaucoup appréciée avec ses multiples îles, son centre-ville historique, son Palais Royal, ses bâtiments somptueux, ses ports, ses rues pavées et une agitation permanente sûrement due en partie au fait qu'il fait très beau et qu'on est samedi. Les gens sortent endimanchés et envahissent les terrasses des cafés, la fête est partout dans la rue, sur les bateaux, sur les terrasses.
Les ruelles pavées de la vieille-ville

L'animation est partout dans les rues de la vieille-ville...





... dans les pubs...

... sur les places




Quelques immeubles sur Ostermalm















35. STOCKHOLM - NYKOPING (Suède) : 09 juin – 119 km

On retourne en ville et cette fois on part en bateau faire le tour des canaux (330 sek / personne), pendant 2 heures qui nous permettent de découvrir l'autre côté de la ville, côté mer, avec, une fois n'est pas coutume, des commentaires en français.

La visite que nous avons choisie s’appelle « Sous les ponts de Stockholm », parce qu’elle semblait être la plus complète. La promenade était très agréable et on a profité, en plus, d'une belle journée. Comme promis, le bateau a emprunté 15 ponts et traversé une grande écluse allant de la mer Baltique au lac Malaren. Cette balade en bateau permet de voir le centre-ville, la vieille ville Gamla Stan, les îles Södermalm, Lilla et Stora Essingen, le nouveau quartier Hammarby Sjöstad et les espaces verts de Djurgården. 



Trajet suivi en bateau
Les photos suivantes sont prises "au fil de l'eau", depuis notre point de départ, jusqu'à son retour.


Immeubles le long de Skeppsholmsbron sur Gamla Stan











Le Vasamuseet : Le Musée Vasa est un musée maritime situé sur l'île de Djurgården,
il musée présente le seul navire presque entièrement intact du XVIIᵉ siècle jamais récupéré :
le navire de guerre Vasa de 64 canons qui a coulé à la sortie du port lors de son voyage inaugural en 1628
Le clocher du Nordiska museet sur l'île de Djurgården












Grona Lund : parc d'attraction situé sur l'île de Djurgärden, 

crée en 1883, dont les principales attractions sont 

des montagnes russes et des tours spectaculaires simulant une chute libre
























































Hammarby Sjöstad est un écoquartier où est expérimentée la ville de demain,
situé dans la périphérie sud-est de Stockholm.
Il est considéré comme une référence mondiale dans le domaine des solutions écologiques appliquées à la cité
La reconversion des anciennes zones industrielle n'est pas terminée,
comme on peut le voir avec cette usine désaffectée à Liljeholmen
















Immeubles sur Norr Mälarstrand sur l'île de Kungsholmen
Certains des bateaux amarrés le long de la promenade du front de mer
 de Norr Mälarstrand se transforment en bars accueillant des concerts en été














Gamla Stan, la vieille-ville vue depuis la côte Ouest.
On reconnaît les clochers de l'église allemende et de l'église de Riddarholmen,
ainsi qu'en arrière plan les manèges de Gröna Lund
Le Västerbron (le pont de l'Ouest en français), est un pont en arc situé d'une longueur totale de 600 mètres dont 340 mètres au-dessus de l'eau, il est l'un des plus importants ponts de Stockholm.
Son inauguration le 20 novembre 1935 en fait le second pont qui relie le sud de Stockholm au nord de la ville, la connexion se faisant alors, à cet endroit, par bateau
Södersjukhuset, au sud de Södermalm, est l’un des plus grands hôpitaux de Stockholm. Construit entre 1937 et 1944, il possède le plus grand service d'urgence de Scandinavie. L’hôpital dispose d’un complexe souterrain de 4 500 mètres carrés, appelé DEMC (Centre de secours en cas de catastrophe), qui a été achevé et inauguré le 25 novembre 1994. En temps de paix, il est utilisé pour la formation et la recherche scientifique. En cas de catastrophe ou de guerre, le complexe est pleinement opérationnel en tant qu'hôpital normal, avec des réserves d'électricité, d'eau, de radio et de télécommunication de secours disponibles dans de tels cas
Parcelles de jardin communautaires au sud-ouest de Södermalm
Les logements sociaux en Suède sont arrivés très tôt avec des
parcelles de jardins communautaires et se poursuivent encore aujourd'hui















Ecluse de Hammarby : Hammarbyslussen est adjacente au Pont Skansbron
L'écluse de Hammarby mesure 115 mètres de long et 17,4 mètres de large










Le restaurant populaire Thaiboat amarré à Södermalm 






Bateaux amarrés à Södermalm
Le domaine skiable de Hammarbybacken est situé dans le centre de Stockholm.
Il y a 5 pistes de ski, un espace pour enfants et un snowpark















Danvikshem : Ce grand bâtiment, qui ressemble à un château, a été construit entre 1902 et 1915. Il est situé dans un endroit magnifique donnant sur l'entrée du port de Stockholm. Danvikshem est maintenant utilisé comme une maison de soins pour les personnes âgées.
Une histoire amusante concernant ce bâtiment : Il y a quelques années, un navire de combat britannique est arrivé à Stockholm pour une visite officielle. Le capitaine pensa qu'il s'agissait du château royal et ont salué avec 21 coups de canon
Elite Hotel Marina Tower installé dans un ancien moulin du XIXe siècle















Navire militaire à quai sur l'île de Djurgärden : l'occasion de rappeler que tout en revendiquant la neutralité lors des guerres récentes, y compris les première et deuxième guerres mondiales, la Suède a été impliquée dans de nombreuses guerres au cours des siècles précédents, notamment entre le Danemark, la Suède et la Norvège, au moment où les frontières ont été contestées et modifiées. La Russie a également été fréquemment impliquée, y compris dans la chute de l'empire suédois dans les années 1700



















La Maison de l'Amirauté et le navire Chapman à l'île de Skeppsholmen

 Rive nord de Gamla Stan - Quai de Skeppsbron
Arrivée sur Gamla Stan avec le Palais Royal et la "maison du Riksdag", le parlement suédois
Le Palais Royal















Hôtel KAK en face de Gamla Stan
















Le Nationalmuseum est un musée situé sur la presqu'île de Blasieholmen.
Il a été fondé en 1792, et est consacré à l'art, du XVIe siècle au XXe siècle,
avec une section dédié au design contemporain


















Avant de regagner le camping-car en scooter on part sur le site de la fête qui comprend des manèges impressionnants et vertigineux (entrée gratuite pour les seniors).  A proximité de Gröna Lund, le Cirkus Arena est une arène située à Djurgården, pouvant accueillir 1 650 personnes. Il était à l'origine utilisé comme cirque, mais est aujourd'hui principalement utilisé pour des concerts et des spectacles musicaux.


Le Cirkus Arena

La police montée à cheval bénéficie d’un capital sympathie certain auprès de la population
Après Stockholm on quitte la ville et on s'arrête à Nyköping sur l'aire de camping-car ou tout est gratuit. 

En soirée, on va faire un petit tour en ville, longer la rivière qui se jette dans la mer Baltique : le Nyköpingsån et voir le château.

Le port, là où la rivière se jette dans la Baltique

Des comptoirs anciens sont aménagés de manières diverses, boutiques ou restaurants






























Bryggeriet, l'ancienne Brasserie, reconvertie en un centre culturel et artisanal.
La situation de cette brasserie s'explique par le fait que la fabrication de la bière nécessite beaucoup d'eau


Le "Château de Nyköping", Nyköpingshus, ancienne place forte médiévale, datant du XIIIe siècle, situé peu avant l'embouchure de la rivière.
De l'ancien château, incendié en 1665 comme le reste de la ville, il ne reste quasiment rien, on s'est même servi de ses briques pour la construction du château de Stockholm.
Des parties ont été reconstituées au XXe siècle qui abritent aujourd'hui le Musée du Sörmland
Des immeubles de construction typiquement suédoise, conçus pour faire entrer un maximum de lumière

36. NYKOPING – VASTERVIK - VIOLVAGEN (Suède) : 10 juin – 364 km

Journée route avec une halte près de Vastervik le long de la rivière sous le pont, coin sympathique avec de nombreux pêcheurs.



Vastervik
On hésite à rester pour la nuit, mais le terrain en pente et puis surtout le chemin restant à faire, nous décide à partir pour Kalmar qu'on atteint en fin d'après-midi, avec un bivouac en zone pavillonnaire à Violvagen, sur un petit parking en terre, face au pont de Oland.

37. VIOLVAGEN – OLAND – KALMAR - VIOLVAGEN (Suède) : 11 juin – 125 km

Comme il pleut, on décide de commencer la journée par l'île de Oland. 

On emprunte le pont d'Öland, qui relie l'île au continent et qui est le deuxième pont de Suède par la longueur. L'île de Oland est la deuxième île de la Suède, large de 4 à 15 km, elle s'étire sur 137 km ; elle est surnommée « l'île du soleil et des vents ».
Vue sur le pont d'Oland depuis notre bivouac de Violvagen
Le pont a une longueur de 6 072 m et est soutenu par 156 piliers.
Il a été inauguré le 30 septembre 1972pont long d'environ 6 kms

 On parcoure l'île qui n'est pas sans rappeler l'Irlande avec de vastes étendues arides, coupées de murs de pierre, les routes étroites...la pluie, et toujours la présence de la mer. L'île se caractérise aussi par ses nombreux moulins à vent, dont seuls 350 subsistent sur les 2000 qui tournaient au XIXe siècle.
Plusieurs moulins sont préservés


Le moulin à pivot qui tourne sur lui-même selon la direction du vent
est le type de moulin le plus courant à Öland

La mer est omniprésente sur l'île

La lande et les murets de pierre...

... paysage caractéristique d'une partie de l'île


En remontant vers la nord, par la côte ouest on atteint le Château de Borgholm. Ce château en ruine est la fortification la plus importante d'Oland.

Le château de Borgholm

Un peu d'histoire :
Les origines du château remontent au XIIe siècle, vraisemblablement pour protéger le détroit de Kalmar et l'île d'Oland. Après avoir été le théâtre de plusieurs batailles, en particulier entre la Suède et le Danemark, et être fortement démoli autour de 1520, il fut reconstruit au XVIe siècle. Il devint alors l'un des joyaux de la Renaissance. Un incendie le détruisit en 1806, ne laissant que les murs que l'on peut voir aujourd'hui.







A proximité du château on découvre la villa Solliden, la résidence d'été de la famille royale, construite par la reine Victoria entre 1903 et 1906. Le château appartient maintenant au roi Carl XVI Gustaf. La visite des jardins de Solliden ne nous a pas franchement emballé, mais il est vrai que la période ne se prêtait pas à la floraison. Il n'en est pas moins vrai que la visite du parc est chère pour ce qu'il y a à voir (13 €/pers), la villa étant bien entendu, interdite au public. On est tout de même surpris par le contraste qu'il y a entre l'entrée principale, dans un paysage de steppe sauvage, dépourvue d'arbres, derrière lequel le parc, avec ses jeux d'eau, apparaît comme une oasis de verdure.
Cottage au toit végétalisé, à l'entrée du parc


Le pavillon d'entrée de Solliden

Le château de Solliden, vu côté entrée

Le château de Solliden vu côté pelouses

Le jardin est divisé en plusieurs secteurs différents. À proximité immédiate de la villa se trouve le « jardin italien » avec sa décoration de buis isolés ou en haies selon les règles de l'art topiaire. Juste derrière, le « jardin anglais », avec ses grands arbres et ses pelouses. En contrebas des pelouses qui s'étendent devant le château se trouve une cascade. Le « Jardin hollandais », cadeau de la reine Wilhelmine des Pays-Bas à son amie Victoria en 1922, à l'occasion de son 60 ème anniversaire. Cette partie du jardin est ornée de sculptures de marbre et de différentes variétés de roses.
L'Arcade de fushias


La Roseraie néerlandaise
Le Jardin Italien

Un peu d'histoire :
La famille royale suédoise dispose de plusieurs résidences: privées et publiques. Les trois plus importantes, le palais royal de Stockholm, le palais de Drottningholm et le domaine de Haga, sont mises à sa disposition par l’Etat. Solliden, Solbacken et la villa Mirage à Sainte-Maxime font partie des résidences privées.
C’est la reine Victoria de Suède, arrière-arrière-grand-mère de la princesse Victoria qui jeta son dévolu sur cette île sauvage pour y construire, en 1903, cette belle demeure blanche.
Carl XVI Gustaf a hérité de Solliden à l’âge de 4 ans, à la mort de son arrière-grand-père Gustave V en 1950. 
Au fond du parc se trouve le buste du grand-duc Frédéric Ier de Bade,
père de la reine Victoria qui a financé le palais 
A l'entrée du site de Solliden, se trouve le mémorial de la reine Victoria
Victoria de Bade, née le 7 août 1862 à Karlsruhe, morte le 4 avril 1930 à Rome, appartient à la famille grand-ducale de Bade. Elle fut Reine de Suède, en sa qualité d'épouse du roi Gustave V.
En redescendant on va sur le port de Borgholm, plus grande ville de l'île d'Oland, surplombé par la ruine imposante du château de Borgholm. 

















De retour sur le continent, après être retournés sur le bivouac de Violvagen on part en scooter pour Kalmar. 
Les rues sont quasiment désertes, car il est environ 18h. On passe devant la cathédrale sur la place centrale de la ville et bien sûr, le château de Kalmar, imposant et remarquablement entretenu. Compte tenu de l'heure tardive, nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur, mais nous avons visité le pourtour et la cour intérieure. Très beau château avec une belle vue sur la mer Baltique qui à lui seul vaut le déplacement. 
Rue du centre-ville, désertée à 18 h














La cathédrale de Kalmar


La cathédrale de Kalmar est une cathédrale située sur la place centrale de Kalmar. C'était le siège de l'évêché de Kalmar entre 1678 à 1915, avant qu'il ne fusionne avec l'évêché de Växjö : la cathédrale n'est donc plus le siège de l'évêché, mais a néanmoins conservé son nom. Elle fut construite à partir de 1660, mais subit de nombreuses interruptions, en particulier avec la guerre de Scanie (1675-1679) et ne fut donc achevée qu'en 1703.







Le pont levis permettant l'accès au château 
avec sa tour carrée qui date du début du XIIe siècle. 

La cour intérieure du château
Vue du château prise depuis le chemin de ronde


Vue panoramique du château prise depuis le port de Kalmar
Construit dès le XIe siècle, il fut pendant plus de 500 ans une forteresse suédoise très puissante.
Il occupait une position stratégique car il permettait de contrôler le détroit de Kalmar
Après cette visite sympa, nous regagnons le camping-car vers 21 h.

38. VIOLVAGEN – KARLSKRONA - LISTERBY (Suède) : 12 juin – 118 km

A nouveau la pluie et même l'orage pour débuter la journée, ce n'est pas bien grave, puisque pour l'instant on roule en direction de Karlskrona.

Arrivés dans cette ville on pensait faire une courte pause, en fait on y reste plusieurs heures, notamment avec la visite de son musée de la Marine (gratuit), tout simplement fabuleux, on y apprend plein de choses sur les conditions de vie des marins, sur la politique militaire de la Suède ; ce musé retrace ainsi l'histoire de la marine royale suédoise. Le musée naval abrite également un cuirassé, un navire anti-mines, un trois-mâts, ainsi qu'un sous-marin (le HMS Neptune), un tunnel sous-marin avec une véritable épave, un atelier de construction de bateaux en bois, une collection de bateaux en bois anciens, une collection de figures de proue du XVIIIe siècle. 
Atelier de construction de bateaux en bois de façon traditionnelle

Exposition de bateaux historiques

A chaque bateau, des affiches
retracent son passé et l'histoire qui y est attachée


















Le dragueur de mines HMS Bremön était un dragueur suédois
et est ouvert à la visite.
Derrière lui se trouvent à quai le 
HMS Västervik et le Trois-mâts


 L'intérieur du dragueur de mines : le poste radio et le poste des officiers
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les dragueurs de mines de la classe Arholma (dont fait partie le HMS Bremön) ont été largement utilisés et constituaient une partie très importante de la garde de la neutralité suédoise

Le HMS Västervik a été lancé sur le chantier naval de Karlskrona en 1975.
Il a été construit à l'origine comme un bateau torpille. Il était l'un des 12 torpilleurs construits en 1973-1976, qui s'appelaient à l'origine Spica II, mais qui sont devenus plus tard connus sous le nom de classe Norrköping. Comme tous les navires, il a reçu un nom de ville
Le Trois-mâts
Le tunnel sous-marin



















La salle des figures de proue

Exposition de maquettes
 
Expositions de matériels utilisés en marine.
Ci-dessus un scaphandrier et une collection d'armes
Exemple de reconstitutions de scènes de vie à bord en 3D
Le sous-marin HMS Neptune est intact et était en service jusqu'en 1998
Depuis juin 2014, le musée naval accueille 
le sous-marin suédois HMS Neptun 
et le bateau de plongée Hajen dans la nouvelle salle des sous-marins

Visite de l'intérieur du HMS Neptune
Un peu d'histoire sur Karlskrona :
La province de Blekinge, historiquement danoise, devint suédoise en 1658. La Suède est à cette période une grande puissance, son empire s'étendant bien au-delà des frontières actuelles, occupant la Finlande, l'Estonie, la Lettonie et le nord de l'Allemagne. Le pays avait alors besoin d'une puissante base navale. Le roi Charles XI de Suède décida alors de construire sa base à Bodekull. Il lui donna alors le statut de ville en 1664, et la ville prend alors le nom de Karlshamn (le port de Charles, qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest). Un chantier naval et une garnison y furent construits. Cependant, lors de la guerre de Scanie, en 1676, la ville capitula face aux Danois. Bien que la ville fût vite reconquise, en 1679, ceci montra au roi que l'emplacement n'était pas idéal pour y positionner sa marine, bien qu'elle fût tout à fait convenable comme port de commerce. Il fut donc décidé de chercher un nouvel emplacement. L'île de Trossö fut finalement choisie comme site, et en 1680, le roi fonda la ville, qui s'appela Karlskrona (la couronne de Charles).
La paix qui s'installa en Suède signifia une perte d'importance pour la ville, malgré le maintien de la marine dans la ville. De plus, la marine était une institution très conservatrice, et ce n'est par exemple que très tardivement que le métal remplaça le bois dans la construction des bateaux.
Karlskrona fût au milieu du XVIIIe siècle la troisième plus grande ville du pays, en grande partie grâce à la forte demande en navires liées aux conflits pour le contrôle de la mer Baltique. La stabilité politique des XIXe et XXe siècles ont entraîné un certain déclin de l'activité du chantier et de la marine.

On poursuit avec une visite de la ville, en particulier sa place centrale avec l'église et son vieux quartier fait de maisons de bois aux façades colorées et retour par le front de mer. La ville, enfin le centre-ville, n'est pas grand mais agréable. Les rues pavées et la grande place donnent un charme certain à cette ville.
Le bâtiment central de la ville est l'église Fredrikskyrkan, construite dans les années 1690

Plusieurs autres églises se trouvent dans la ville,
comme l'église de la Sainte-Trinité 


















Sur la place principale, Stortorget, qui est aussi le point culminant de l'île, se trouvent une statue du fondateur de Karlskrona, le roi Charles XI de Suède. Cette place est bordée par deux magnifiques églises : l'église baroque de Fredrikskyrkan et l'église de la Sainte-Trinité, dotée d'un dôme étonnant. 














Le quartier de Björkholmen est comme un retour au bon vieux temps avec ses charmantes maisons en bois et ses ruelles étroites. Les premiers dockers et artisans ont construit leurs maisons ici, et on dit que la majeure partie du bois provient des vieux bateaux.


























Karlskrona vue depuis le petit port de plaisance

Du coup pour la nuit on n'ira pas aussi loin que ce qu'on avait initialement prévu et on s'arrête à quelques kilomètres de Karlskrona, à Listerby dans la réserve naturelle d'Almö, en bord de mer.
La réserve naturelle d'Almö comporte, à l'instar des autres réserves de l'Archipel de Blekinge, des forêts de chênes et de feuillus qui descendent jusqu'à la mer et c'est une promenade agréable qui nous attend en soirée.

La réserve naturelle d'Almö, près de Listerby, dans l'Archipel de Blekinge

















39. LISTERBY - KIVIK (Suède) : 13 juin – 155 km

Direction Bromolla pour faire le plein d'eau, on en profite pour prendre une douche et vider les WC.

Ensuite on reprend la route pour s'arrêter en bord de mer entre Vitemölla (petit village de pêcheurs de 80 habitants) et Kivik ( localité de la commune de Simrishamn), le long d'une route peu passante.
Elle est principalement connue comme étant au cœur d'une importante région productrice de pommes en Suède.
Le petit port de Vitemölla

Vitemölla, petit village de 80 habitants à l'année

La baie d'Hanö entre Vitemölla et Kivik,
notre lieu de bivouac pour la nuit

Exploitation de pommes à Kivik

Le port de Kivik

40. KIVIK – SIMRISHAMN – SKILLINGE – SMYGEHAMN – TRELLEBORG (Suède) : 14 juin – 125 km

En route pour Trelleborg, avec une première halte à Simrishamn avec son centre-ville pavé, ses maisons colorées et son petit port. Sur la place principale se dresse l'église St Nicolas, consacrée au patron des pêcheurs.
L'église de Simrishamn est le plus ancien bâtiment de la ville.
Elle a été mentionnée par écrit pour la première fois en 1161

Maisons basses aux couleurs pastel 
le long des rues pavées de la vieille ville de Simrishamn
Ce sont principalement les bâtiments de la ville qui font son charme


















Le port de Simrishamn
Nous reprenons la route avec une pause dans le petit port de pêche de Skillinge.
Petit port de pêche de Skillinge

En poursuivant vers Trelleborg on va profiter de la plage à Sandhammaren : l’une des plus belles plages de Suède avec ses dunes de sable blanc qui semblent s’étirer à l’infini 
Plage de Sandhammaren

 Un dernier arrêt à Smygehamn point le plus bas de Suède, sans grand intérêt. 

Smygehamn

Bivouac à Trelleborg et repérage de l'embarquement du ferry, en scooter, pour le lendemain matin.

Passage rapide en ville avec sa fontaine en forme de dragon, sa tour et sa statue faite de parapluies.
Peut-être notre ferry pour demain

L'église Saint-Nicolas ne remonte qu'au XIXe siècle
Statue aux parapluies de Trelleborg
Sculpture "Böst" de Fred Åberg. "Böst" est un mot dialectal
qui signifie mauvais (ici, à Trelleborg, le mauvais temps)






















41. TRELLEBORG – GARLSTORF (Allemagne) : 15 juin – 242 km


Traversée pour Rostock et autoroute allemande jusqu'au petit village de Garlstorf : maisons cossues, BMW, Mercédès et un magnifique moulin entouré de champs de blés.



42. GARLSTORF - SCHWETZINGEN (Allemagne) : 16 juin – 551 km

550 kms d'autoroute pour aujourd'hui sur les autoroutes allemandes, avec le passage notamment de Hanovre et Francfort.
Au loin dans la brume, la skyline de Francfort...


... vue depuis l'autoroute


































On s'arrête dans une petite ville au sud de Mannheim, Schwetzingen qui possède un ravissant château dont on ne peut visiter que les jardins, en raison de l'heure tardive.
A l'entrée du château, on découvre une sculpture pour le moins originale.
La sculpture intitulée "Le cochon chanceux de Schwetzingen"
montre le Prince Charles Théodore avec une maîtresse à l'extérieur de l'entrée du palais 
Château de Schwetzingen, côté entrée

En parcourant le parc on peut observer la succession des différents styles. L'architecture des jardins baroque et rococo, rigoureusement géométrique, fait progressivement place à un parc paysager pittoresque avec ses terrains modelés, ses plans d' eau, ses chemins sinueux, ses sculptures et ses ouvrages d' architecture.
Parterre dans le jardin régulier côté Orangerie

Château de Schwetzingen : bâtiment principal vu côté jardin :
le cœur de l’édifice était à l’origine, en 1350, un château de chevaliers entouré de douves


La statuaire du parc est de qualité assez hétéroclite

I
Inspiré des tombes-tours romaines, la fausse ruine représentant
le temple de Mercure est la construction la plus récente du parc 

Au fond du parc on découvre le jardin turc qui abrite la mosquée, le plus grand bâtiment de ce type dans un parc allemand. 
La mosquée jouait toutefois un rôle purement décoratif et non religieux

La mosquée  dans le jardin turc
Un peu d'histoire :
Le château de Schwetzingen est un ancien palais princier. C'était la résidence d'été des électeurs palatins Charles III Philippe et Charles IV Théodore, et c'est d'abord son parc, vaste et aménagé avec beaucoup d'art, qui en fit la célébrité, au point d'éclipser le château.
Détruit au cours du XVIIe siècle, le château fut rebâti entre 1700 et 1717 dans le style baroque.
Comme tous les souverains du 18ème siècle, les Électeurs palatins allaient en villégiature, à Schwetzingen, avec une grande partie de la cour de Mannheim. Ils firent donc agrandir leur vieux pavillon de chasse pour en faire une résidence d'été princière et ils firent aménager de somptueux jardins.
Pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, le style régulier, dit « à la française », fut graduellement remplacé par le style paysager, dit « à l'anglaise ». 

Le jardin de Schwetzingen constitue peut-être l’un des exemples les plus marquants de ce changement de goût, puisque ses créateurs cherchaient surtout à réconcilier les deux styles divergents. Ainsi, les plus anciennes parties gardent bien leur aspect régulier, mais en s’éloignant du château, on traverse des élargissements subséquents qui intègrent de plus en plus aussi des éléments plus « naturels ».

Bivouac sur l'aire de camping-car près de Lidl.


43. SCHWETZINGEN – BADEN-BADEN – ROULANS (France) : 17 juin – 403 km

On poursuit la route vers Aix-les-Bains, où nous devons rejoindre de la famille, mardi 18.

Premier arrêt à Baden-Baden, ville connue pour son centre de villégiature et sa station thermale, parmi les plus chics du monde, avec un peu de mal pour stationner en ville, c'est finalement grâce à une policière qu'on va s'en sortir.

Un peu d'histoire :
Ce sont les Romains qui fondèrent la ville en 80 ap. J.-C., profitant de la présence d'une source thermale chaude (68 °C), ils y construisirent des thermes et la cité prit le nom de Aquae Aureliae.
À la fin du XVIIIe siècle, la ville devint une station thermale réputée dans toute l'Europe. De 1855 à 1914 la famille impériale russe et plusieurs familles de l'aristocratie vinrent presque chaque année à Baden-Baden au point que l'on surnommait la ville « la capitale officieuse de Russie ». Baden-Baden fut aussi le lieu de séjour des grandes figures de la littérature russe parmi lesquelles Tourgueniev, Gogol, Tolstoï et Dostoïevski qui y vécurent plusieurs années. Les russes venaient surtout à Baden-Baden pour son casino, les jeux d'argent étant interdit dans l'Empire russe.
Alfred de Musset ou Victor Hugo ont eux aussi foulé le pavé de Baden et profité de ses thermes. Le casino, quant à lui, a vu jouer Tolstoï ou Marlène Dietrich.

Des Anglais créèrent par ailleurs un club de tennis et un golf, les premiers d'Allemagne ; la demi-sœur de la reine Victoria vivait à Baden-Baden. Les Américains aussi commencèrent à priser la ville, en témoignent des villas de style bostonien, le long de la Maria-Vitkoria-Strasse.

Balade le long de la rivière Oos sur la Lichtentaler Allee.



Lichtentaler Allee. Du coeur de Baden-Baden jusqu’à la commune de Lichtentaler s’étend une large voie, longeant la rivière Oos, elle offre une magnifique promenade de 2,5 kilomètres. C'est le lieu de promenade incontournable de Baden-Baden: il s’agit d’une élégante avenue traversant un grand parc. On peut y admirer, en plus de la verdure, de jolis petits ponts traversant la rivière Oos ainsi que de prestigieux hôtels.








Eglise évangélique proche de la Lichtentaler Allee
Traversée de la zone piétonne


Une ruelle du centre historique

Le centre-ville est une zone majoritairement piétonne, ce qui est très agréable pour se balader. On peut tranquillement flâner dans ses petites rues et admirer les jolies façades

Dans le centre historique on découvre de nombreux bâtiments de style baroque
Après être passé devant le Théâtre de Baden-Baden , on arrive à la Maison des Thermes agrémentées de splendides fresques murales
Théâtre de Baden-Baden construit entre 1859 et 1862
 dans le style de l'Opéra de Paris

Le Trinkhalle, dans le complexe thermal Kurhaus de Baden-Baden, datant de 1839, est un impressionnant établissement flanqué de colonnes corinthiennes où on peut découvrir les vertus bénéfiques de l’eau de source de Baden-Baden

Une des nombreuses fresques de la Trinkhalle

Galerie extérieure de la Trinkhalle :
arcade de 90 mètres est bordée de fresques et d'un fronton sculpté

En allant sur les hauteurs de la ville on a un magnifique panorama
sur l'église collégiale de Baden-Baden et le Couvent du Saint-Sépulcre
Nous passons en France et poursuivons la route  et nous trouvons à nous arrêter dans un champ à Roulans (Doubs), après avoir demandé l'autorisation du propriétaire.

44. ROULANS - AIX-LES-BAINS (France) : 18 juin – 285 km

En route pour Aix-les-Bains pour une fin de journée en famille.

45. AIX-LES-BAINS – SAUSSET-LES-PINS (France) : 19 juin – 382 km

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