Kenmare est une agréable petite ville, très animée et elle nous aura permis de faire le plein chez Super-Valu et Lidl qui se partagent le même parking. En entrant dans le Ring of Kerry par la route sud on s'arrête quelques dizaines de km plus loin à Sneem où on trouve un bivouac pour la nuit en bord de mer au bout d'un cul de sac, le mirage de la journée se poursuit.
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Une voie pavée qui finit en cul de sac sur un bras de mer... l'idéal |
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Le village de Sneem. Après le rejet du Référendum du 27 avril 1969,
le Général de Gaulle quitta le pouvoir,
puis s'y retira en compagnie de son épouse |
7. SNEEM - INCH (17 mai - 135 km)
On est tellement bien à Sneem, en bordure de ce bras de mer, qu'on en profite pour bricoler (je devais refaire toutes les connexions de la télé) avant de repartir.
La route de la côte sud de la péninsule du Kerry nous amène à Waterville avec sa plage en front de mer. La route qui arrive à Waterville est magnifique avec des surplombs au-dessus de la mer, les îles Skelligs au large et toujours ses étendues vertes constellées de moutons blancs à tête noire.
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La côte et au large les îles Skelligs |
Waterville en dehors de sa plage, est prise d'assaut par les photographes qui viennent poser près de la statue de Charlie Chaplin dont la famille était venue passer les vacances en 1960. La ville est envahie de bus qui font le Ring of Kerry dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (je n’ai pas encore compris pourquoi, car au contraire, dans le sens horaire on est toujours du côté mer).
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Waterville surtout célèbre pour avoir été la résidence
de villégiature de Charlie Chaplin et de sa famille |
On poursuit notre route avec une halte à Caherciveen, la patrie de Daniel O'Connell qui a donné son nom à l'imposante et magnifique église catholique (la seule au monde à avoir été dédiée à un laïc, lequel a combattu pour l'émancipation des catholiques).
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L'église le Daniel O'Connell Mémorial Church. Daniel O'Connell dit le « Libérateur », ou l'« Émancipateur », est un homme politique irlandais dont les combats ont marqué la première moitié du XIXe siècle. Il obtient l'émancipation des catholiques d'Irlande (et avec eux, de tout le Royaume-Uni). Promoteur d'un nationalisme irlandais non-violent, il contribue à l'alignement des luttes politiques irlandaises sur les clivages religieux qui divisent le pays, en mobilisant la communauté catholique irlandaise en tant que force politique à part entière. |
On apercevra de loin une des fortifications circulaires de la région, les ruines du Ballycarbery Castle et The Old Barracks essentiellement consacrée à Daniel O'Connell.
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The Old Barracks de Caherciveen, musée en partie consacrée à Daniel O'Connell |
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Le Ballycarbery Castle, construit au XVIe siècle. Au cours de l’histoire, le château essuya une attaque dévastatrice où les remparts supportèrent de nombreuses salves de boulet de canon.
Suite à cette bataille, le château resta en ruines, tel que nous le connaissons aujourd’hui |
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Le fort circulaire de Caherciveen (Cahergal Stone Fort) daterait du VIIe ou du VIIIe siècle.
Ces forts pouvaient servir à la fois de lieux d'habitations, d'artisanat, de fermes,
de fonctions défensives pour un roi local, d'observatoire, de temple... |
On tente un arrêt pour la nuit sur la plage de Rossbeigh Creek, la plage est immense, mais des barres de hauteur, interdisent l'accès aux camping-cars, les places extérieures sont trop en pente pour pouvoir y passer la nuit. Tant pis on file en direction d'une autre plage dont on a les coordonnées, celle de Inch de l'autre côté sur la presqu’île de Dingle. On peut stationner à l'entrée de la plage, les plus téméraires peuvent aller sur la plage, longue de quatre kilomètres et d'accès libre aux véhicules.
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La grande plage de Inch, accessible aux véhicules |
On reste tout de même globalement déçu par le Ring of Kerry, par rapport au tour de la péninsule de Beara, certes d'accès moins facile, mais beaucoup plus sauvage.
8. INCH - DINGLE (18 mai - 70 km)
Après avoir refait le plein d'eau nous partons en direction de Dingle. C'est une petite ville aux pubs et restaurants nombreux et très colorés. Elle est très animée et les touristes y sont nombreux. Nous avons eu un coup de cœur pour cette ville.
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Quelques pubs, B and B et restos de Dingle |
Nous allons ensuite faire le tour de la Slea Head Drive (la route touristique qui permet de découvrir la péninsule de Dingle), dans le sens des aiguilles d'une montre et il s'agit bien d'un circuit qui revient sur Dingle. Cette route côtière en corniche est de toute beauté, avec ce partage entre le bleu de la mer, marqué par les vagues blanches qui viennent s'écraser sur les rochers et le vert des prés quadrillés de murets de pierres entre lesquels paissent les moutons blancs.
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Toujours ce vert qui tranche sur la mer... |
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... et les murets de pierre |
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Sur la Slea Head Drive, un lieu de tournage de Star Wars |
Nous revenons sur Dingle pour y manger notre premier Fish and Chips : un cob (morue) et un monkeyfish (lotte) et finir la soirée dans un très beau pub, devant une Guinness avec un accompagnement de musiques irlandaises.
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Un excellent pub typique (en jaune) avec musique irlandaise |
9. DINGLE – CLIFFS OF MOHER (19 mai - 184 km)
Dans notre périple pour faire le tout d'Irlande par la côte, nous décidons d'éviter Limerick pour traverser le fleuve Shannon par le ferry à Tarbert, mais on n'aura cependant pas la chance d'apercevoir les dauphins qui ont élu domicile dans l'estuaire.
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La traversée du Shannon en ferry, mais sans les dauphins |
Nous poursuivons la route pour rejoindre la petite ville de Kilkee sur la côte, lovée autour de sa baie circulaire qui abrite une magnifique plage.
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La superbe baie de Kilkee |
La route de la côte nous amène ensuite aux Falaises de Moher (Cliffs of Moher), juste après la petite ville de Liscannor. On va directement au parking, où nous allons passer la nuit. Comme il n'est pas trop tard, on en profite pour aller voir les falaises en empruntant le chemin du côté Sud sur environ 4 km. Ces falaises sont vraiment impressionnantes et offrent une vue spectaculaire, du haut de leurs 200 mètres (elles culminent à 214 mètres).
Et ce que l'on retient également c'est que les conditions sont idéales pour aborder les falaises, à savoir le soir quand le flot de touristes est parti, il doit en être de même le matin avant leur arrivée, c'est ce que l'on verra demain quand on ira de l'autre côté, vers le Nord.
En regagnant le camping-car, on réalise que le Visitor Center est fermé et que nos billets risquent de ne plus être valides demain, mais au moins on peut passer la nuit (prix du billet : 4,50 € pour un senior, 6 € pour un adulte, véhicule compris).
Petit à petit, le parking va se désertifier et au final nous ne resterons qu'à deux camping-cars et contrairement à ce que l'on craignait il n'y a pas trop de vent.
10. CLIFFS OF MOHER - BEALACLUGGA (20 mai - 70 km)
Cette fois-ci on se diriger vers la promenade Nord des Falaises de Moher , mais au préalable on se rend au Visitor Center, malgré nos tickets datés de la veille. Dans ce centre, outre les commodités habituelles (boutiques à souvenirs, cafétéria, toilettes…), on y trouve une exposition sur les falaises, avec de nombreuses photos et écrans, ainsi que la possibilité de se faire filmer ou prendre en photo devant un décor de falaises et de l'envoyer ensuite aux adresses mail que l'on souhaite). Deux films de quelques minutes y sont également projetés (dont un qui montre les falaises vues comme à travers les yeux des oiseaux), ainsi qu'une animation intéressante permettant de suivre l'évolution de la terre au travers des temps géologiques.
Puis nous partons pour la promenade Nord, il est encore tôt, on peut en profiter et surtout prendre des photos tranquillement. On va découvrir les falaises avec un éclairage différent de ce qu'on avait vu la veille, avec ces nuées d'oiseaux qui nichent et volent autour des falaises. En dépassant la Tour O'BRIEN, on s'éloigne encore un peu plus des flux touristiques, on peut alors profiter davantage du spectacle et même s'approcher en rampant sur une dalle en surplomb et contempler le vide à la verticale, ainsi que les oiseaux qui nichent dans les falaises.
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La tour O'Brien construite en 1835 par Cornelius O'Brien (1782 - 1857)
un politicien irlandais |
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Les falaises s’élèvent jusqu’à 214 m au-dessus de l’océan sur une longueur de 8 km
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On peut parfois s'allonger à l'aplomb du vide sur ces dalles plates : effet garanti |
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Même si elles sont solides, peut de monde s'aventure sur ces rochers au-dessus du vide |
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Un chemin permet d'aller de Liscannor à Doolin, soit environ 12 km |
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Ici il n'y a pas trop de vagues, mais il paraît que les jours de tempête,
la colère des flots vient encore amplifier le spectacle |
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Les oiseaux marins, par milliers, nichent dans les falaises |
Après ce spectacle on reprend la route et on tombe dans la région du Burren plateau karstique désertique situé au nord-ouest du Comté de Clare). Ce plateau rocheux est sillonné de crevasses et de fissures dans lesquelles viennent pousser des petites fleurs, comme la gentiane jaune, des pâquerettes et beaucoup d'autres dont j'ignore le nom. Ces crevasses forment par endroits des motifs presque géométriques et il est assez facile de les parcourir, en passant d'une pierre à l'autre. Ce paysage lunaire, désertique aura fait dire à un des adjoints de Cromwell "C'est une région où il n'y a pas assez d'eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l'enterrer". En ce qui nous concerne, on y a trouvé une région à la fois fascinante et impressionnante.
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Le Burren, vaste plateau karstique |
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Ces petites fleurs roses (Arméries maritimes) sont partout dans le Burren |
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La gentiane jaune pousse également dans les anfractuosités des roches |
On s'arrête à l'entrée de Ballyvaughan au Jardin des Souvenirs (Garden of Remembrance) qui comporte sur une pierre la proclamation de l'Etat d'Irlande. On en profite pour faire le plein d'eau à une source d'eau fraîche située à proximité (53° 07.242' - 9° 09.463' Ouest).
On va faire un crochet en s'éloignant de la mer pour aller voir le Dolmen de Poulnabrone, situé à 8 km au sud de Ballyvaughan, en plein Burren. La visite est gratuite et le dolmen est tout simplement impressionnant !
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Le dolmen de Poulnabrone, âgé de plus de 5.800 ans, aurait été bâti pour servir d’autel funéraire :
on y a trouvé de nombreux ossements et vestiges humains,
prouvant que plus de 22 corps y ont été brûlés sur une période de 600 ans (de 3200 à 3800 avant J.C)
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Ici encore, les rochers empilés servent de murets |
On revient sur la mer et on trouve un bivouac pour la nuit à Bealaclugga, sur un petit parking, en contrebas de la route, tout près d'un bras de mer.
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Bealaclugga : un bras de mer avec un cygne pour décor |
11. BEALACLUGGA - CARRAROE (21 mai - 94 km)
Première étape de la journée : Dunguaire Castle à Kinvara, sur la baie de Galway, un château-fort du XVIe siècle bien conservé. On n'ira cependant pas le visiter, tout le monde s'accordant pour dire que c'est cher pour ce qu'il y a à voir. On peut cependant en faire le tour et admirer le panorama exceptionnel offert sur le port de Kinvara et la baie de Galway.
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Le château aurait été bâti en 1520 par le clan Hynes, une famille régnant sur la région depuis 662.
D’après la légende le château aurait été construit sur le site où se trouvait autrefois le palais royal de Guaire Mac Aidne Colmáin, un des plus célèbre rois du Connacht.
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De l'autre côté de la baie, nous atteignons Galway et comme tous les camping-cars, nous allons nous garer sur le port, le long de DOCK Street. Même avec un peu plus de 70.000 habitants et le fait qu'elle soit la 4ème ville d'Irlande après Dublin, Cork et Limerick, on a rapidement fait le tour des lieux à voir.
Nous entrons dans le centre-ville par le "Quartier latin" au niveau de Quay Street que nous remontons entre pubs branchés et magasins aux couleurs vives.
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Des pubs dans le "Quartier Latin"... |
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...et encore des pubs |
Le quartier est très animée, on y croise des chanteurs de rue, ainsi qu'une danseuse de claquettes irlandaises.
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Saint-Nicholas Church : une des églises médiévales
les mieux préservées de toute l'Irlande, bâtie en 1320 |
On visite, en passant, le marché de Galway, au pied de la Saint-Nicholas Church : une église médiévale dont l'intérieur révèle une architecture particulière avec de larges ouvertures.
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Le Lynch's Castje : cette bâtisse gothique fut l
a propriété d'une grande famille de Galway au XVe siècle |
On passe devant le Lynch's Castle, considéré comme la plus belle townhouse d'Irlande, datant du XVIe siècle et aujourd'hui occupé par la banque AIB.
Après les statues représentant les frères Wilde, on atteint Eyre Square (ou Kennedy Park), un espace vert dédié au président Kennedy, qui fit ici un triomphe en 1963. Au centre, une sculpture d'apparence rouillée, symbolise des voiles. On va flâner le long des quais de la rivière Corrib, agréable, avec ses déversoirs d'eaux, ses nombreux cygnes et on atteint le port de tourisme avec ses façades colorées. Il faut donc s'arrêter à Galway qui n'est pas très grande, mais qui est accueillante et très animée.
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La rivière Corrib à Galway et le quartier portuaire |
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Les façades colorées en bord de mer sur le Long Walk |
On quitte Galway en longeant les plages, la baie et on atteint Carraroe, après avoir quitté la route principale au niveau de Costelloe. On tombe encore sur un bout du monde, une route qui finit en cul de sac, sur de petites plages, séparées par des rochers. On passe la nuit sur un petit parking du front de mer devant un monument en "fils de fer" dédié à Micheal Ó Huiginn qui fut maire de Galway à trois reprises. Devant nous, une jument et son poulain gambadent autour d'un curragh renversé.
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Le monument en front de mer, dédié à un ancien maire de Galway |
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Encore un coin sympa pour la nuit |
12. CARRAROE - BUNOWEN PIER (22 mai - 93 km)
Direction Clifden et pour cela on va rejoindre la route principale qui va de Galway à Clifden à Maam-Cross.
La route qui mène à Maam-Cross est parsemée de lacs et de tourbières, dans une région sauvage de paysages verdoyants.
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Paysage de lacs et de tourbière sur la route qui mène à Maam-Cross |
On va à cette occasion croiser nos premières exploitations de tourbières : des hommes sont affairés à ramasser les mottes de tourbe qui étaient dressées pour accélérer leur dessiccation. Après les avoir empilées, ils les chargent, à la main, sur un tracteur. A côté, d'autres bancs de tourbe sont déjà ouverts, prêts à être exploiter ; ailleurs les mottes encore gorgées d'eau, fraîchement débitées, sont étalées à même le sol pour sécher au soleil, avant d'être dressées, lorsque leur consistance le permettra.
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Les mottes de tourbe sont dressées pour accélérer leur dessiccation |
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Les ouvriers ramassent les mottes séchées |
Après le croisement de Maam-Cross, le même paysage se poursuit, en longeant les Twelve Bens (les montagnes du centre du Connemara) ; il est toutefois un peu moins désert qu'avant Maam-Cross, en raison notamment de la circulation.
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Au loin les Twelve Mountains |
Après Recess, on bifurque à gauche pour aller à Roundstone, petit port de pêche typique avec ses maisons colorées. Au Sud du village on trouve un emplacement près d'une petite anse aménagée en port et on tombe tout de suite sous le charme, au point de sortir les transats face à la mer, bien décidés à s'installer pour la nuit. Devant nous des curraghs renversés attendent peut-être d'être remis à l'eau, d'autres petits bateaux de pêche dans un état délabré restent à jamais cloués sur la berge, à même les prés fleuris.
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Un curragh renversé (ou currach), le bateau léger typique des côtes ouest |
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Quelques barques échouées à Roundstone |
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La mise à l'au située au sud de Roundstone |
C'est dans ce contexte que quelques heures plus tard, vers 20h, un voisin vient nous signifier qu'il est interdit de rester ici en camping-car et que le chef de la police en personne doit venir sous peu nous le confirmer. Vrai ou pas, on ne souhaite pas, passer la nuit près d'un individu que notre présence semble déranger et même s'il est resté très correct et que rien ne mentionne cette interdiction, nous préférons partir.
C'est ainsi qu'on va passer rapidement devant les superbes plages de sable blanc de Dog's Bay et qu'après avoir repéré sur Maps.Me, une plage un peu plus à l'Ouest, on tourne à hauteur de Ballyconneely pour rejoindre le petit port de Bunowen, où on pourra passer la nuit près d'une fumerie de saumons, après avoir toutefois demandé l'autorisation.
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Bunowen et la fumerie de saumons |
13. BUNOWEN PIER - LETTERFRACK (23 mai - 35 km)
Avant de partir on en profite pour visiter le petit port de Bunowen, à partir duquel on devine aux loin les ruines du Bunowen Castle, aujourd'hui propriété privée. Le port est on ne peut plus calme : un bassin, une rampe et quelques bateaux de pêche qui ne semblent pas pressés de sortir en mer.
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Le petit port de Bunowen Pier |
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Les ruines du Bunowen Castke, lequel daterait du XIIe ou XIIIe siècle,
et aurait été élevé dans un style anglo-normand par le clan des O’Flahertys |
La Connemara Smokehouse, à côté de laquelle on a passé la nuit, est une affaire de famille depuis 1979 et livre (si l'on en croit ce qui est écrit), le meilleur des saumons et poissons fumés de toute l’Irlande. Le fumoir qui est le plus ancien de tout le Connemara, est situé tout au bout du port.
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La Connemara Smokehouse |
Départ direction Clifden avec, au passage, la magnifique plage de Derrygimla. Clifden, capitale du Connemara est très animée et on reste, comme toujours, surpris par le nombre de boutiques, comparativement à notre village de Sausset-les-Pins qui fait plus du double de population (7300 vs 2600) ; de plus on a l'embarras du choix pour les petites surfaces, avec la multiplication des enseignes (Lidl, Spar Super Valu…). Bien sûr on ne compte pas non plus le nombre de pubs, mais c'est une tradition en Irlande.
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La plage de Derrygimla |
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La place de Clifden |
Après s'être garé sur le parking de Lidl, c'est en scooter que l'on va faire le tour de la Sky Road (Upper et Lower) : circuit d'une dizaine de km, à l'Ouest de Clifden qui serpente le long d'une route sinueuse, avec quelques panoramas superbes sur la baie de Clifden, sur le Clifden Castle en contrebas, sur les îles à l'horizon, sur l'océan.
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Le Clifden Castle, manoir construit vers 1818 par John D'Arcy.
Il est inhabité depuis 1894, et depuis est resté à l'état de ruine |
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Vue depuis la Sky Road, pas très large par endroit, il faut bien le dire |
Bien sûr on y rencontre des moutons à tête noire à profusion qui paissent tranquillement dans les champs et toujours ces contrastes de couleurs entre la terre, le ciel et l'océan.
Après Clifden on va dans le Parc National du Connemara, dont l'entrée du parc se trouve dans le village de Letterfrack et c'est sur le parking visiteurs qu'on va passer la nuit.
Comme il n'est pas trop tard, comme il ne fait pas trop mauvais et comme on ne sait pas quel temps il fera demain, on va profiter de la soirée pour faire un circuit intermédiaire (sentier jaune de 1,5 km) qui nous fera déjà découvrir la flore sauvage du Connemara. Bien entendu on a au préalable visité le Visitor Center (gratuit, tout comme l’entrée dans le parc) qui, malgré une panne de vidéo, nous a permis de bien comprendre la flore et la faune locale, les tourbières (le bog) et leurs exploitations, donc très intéressant et instructif. On y apprend également que les tourbières sont un remarquable milieu de conservation, et qu’on y découvre régulièrement des corps humains encore bien conservés, propices à l’émergence de légendes et de croyances. L’exposition est en anglais évidemment, mais un petit fascicule en français résume grossièrement l’exposition.
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Vue embrumée, sur le parc du Connemara |
De retour au camping-car, pas question d'ouvrir les fenêtres, car les midges commencent à nous envahir. Il s'agit d'une sorte de moucheron particulièrement vorace, qui se déplacent en formation serrée et que l'on avait déjà rencontrées en Ecosse. Il faut savoir que les midges sont particulièrement agressifs à l'aube et au crépuscule et que les lotions préventives vendues en France contre nos gentils moustiques n'y feront rien... et à vrai dire, celles vendues sur place ne seraient pas toujours plus efficaces.
14. LETTERFRACK – ACHILL SOUND (24 mai - 99 km)
Au matin, le temps ne s'est pas arrangé, il bruine, mais on ne se décourage pas pour autant et on décide de partir pour le circuit intermédiaire (le violet long de 3 km) du Parc National du Connemara. Nous sommes quasiment les premiers visiteurs de la journée et on apprécie pleinement le calme et la sérénité du lieu. Le sentier, même s'il grimpe par endroit, reste facile à faire et est déjà suffisant pour bien apprécier le site et cette nature sauvage et verdoyante, faite de tourbières et de bruyère. Arrivé à la bifurcation avec le sentier rouge qui mène au sommet de Diamond Hill et d'où on est censé avoir une vue superbe sur le Connemara, on croise un français qui en revient et nous indique que là-haut tout est bouché et qu'on ne voit rien, donc inutile de poursuivre et on va donc boucler sur le circuit violet.
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Effectivement, inutile d'aller plus loin ! |
Nous reprenons la route vers l'Abbaye de Kylemore, ce château, reconverti en une superbe abbaye, dans un environnement également superbe, adossé à la montagne, avec un lac au premier plan. La visite est chère, de surcroît la moitié de l'abbaye est masquée par des échafaudages. Nous nous contenterons de faire des photos extérieures de l'abbaye et de ses environs sublimes.
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L'Abbaye de Kylemore ... avec ses échafaudages |
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Kylemore au fond et le lac au premier plan.
Mitchell Henry, ce riche politicien anglais né de parents irlandais
aurait eu l'idée de construire ce château, lors de son voyage de noces au Connemara,
où lui et sa femme Margaret auraient particulièrement apprécié Kylemore |
On poursuit la route et on rencontre encore des paysages grandioses et superbes, notamment en longeant le fjord, un peu avant Leenaum et toujours ces étendues de rhododendrons géants.
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"Champs de rhododendrons" devant le fjord |
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Au passage, une rivière soi-disant à truites |
Peu après Leenaum on quitte le Connemara, pour le comté du Mayo, avec des paysages assagis, moins spectaculaires, fait de landes.
Westport : la ville s’articule autour d’une promenade (The Mall), parallèle à un canal d’agrément. On est en ville au moment de la sortie des classes et on peut voir les élèves en uniformes, rien de vraiment sexy : jupes ou pantalons à carreaux, bas, chaussures plates…
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Westport et son canal |
Après Newport qu'on traverse sans s'arrêter, on fait un crochet vers Burrishole Abbey : abbaye du XVe siècle, au bord de la baie. Le site en ruine est on ne peut plus reposant, entouré de ses dalles funéraires, à même la nef.
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L'abbaye de Burryshole et ses dalles funéraires |
Après Mulranny, on s'arrête à l'entrée de Achill Island, à Achill Sound, le pont qui marque l'entrée de l’île, avec ses commerces et on trouve à passer la nuit sur un petit parking, juste après le pont.
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Le pont d'Achill Sound |
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Coucher de soleil depuis Achill Island |
15. ACHILL SOUND – ROSS BEACH (25 et 26 mai - 154 km)
Jeudi 25 mai
Aujourd'hui il fait soleil et c'est tant mieux, car on est parti pour faire le tour d'Achill Island, la plus grande des îles irlandaises.
Après Achill Sound, on prend l'Atlantic Drive à gauche, direction Douega par la côte. En route on fait une halte sur un petit port proche de la Tour de Kildavnet qui fût la demeure de Grace O'Malley, surnommée la Reine Pirate du fait des taxes qu'elle imposait aux bateaux qui voguaient sur ses eaux.
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La tour de Kildavnet construite au XVe siècle par le Clan O’Malley,
permettait de contrôler les eaux de Clew Bay ainsi que la côte ouest du Comté de Mayo |
Après avoir longé la baie sur quelques kilomètres, on atteint le grand large avec une côte déchiquetée de toute beauté, des paysages époustouflants et à chaque virage de cette route qui longe le littoral, c'est un nouveau panorama magnifique. Les prés verts, délimités parfois par des murets de pierres empilées, sur lesquels paissent les éternels moutons à tête noir, finissent en falaise au-dessus de la mer et des vagues qui s'écrasent sur les rochers. La route sinueuse est tout de même assez large et comme elle n'est pas très fréquentée, on a tout le temps pour musarder ou s'arrêter pour de nouvelles photos.
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Une route très peu fréquentée et de nombreuses possibilités pour s'arrêter |
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Les moutons à tête noire sont sur toutes les falaises |
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Partout des criques ... |
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et des paysages superbes |
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La route est jalonnée de bancs dédiés à un proche parent. |
Après Douega, on quitte la côte pour atteindre la route centrale de l'île qui rejoint le pointe septentrionale de Achill Island.
On s'arrête à Keel, pour prendre le scooter et partir à la découverte de Keem Bay. Keem Bay, à l'extrémité ouest de l'île d'Achill, est l'une des baies les plus pittoresques d'Irlande. Elle est accessible par une route de falaise sinueuse sur le versant du mont Croaghaun. Sa belle plage de sable fin est encadrée par deux falaises et entourée de monts, dont le mont Croaghaun, le plus élevé de l'île (668 m).
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La plage de Keem Bay vue depuis la route d'accès |
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La plage en cul de sac au pied du mont Croaghaun |
Keem Bay est avant tout un village de pêcheurs. C'était le centre de l'industrie de la pêche au requin sur l'île d'Achill dans les années 50 et 60. En ce temps-là, le requin pèlerin visitait fréquemment les eaux autour de Keem Bay et était pêché notamment pour son huile de foie exportée depuis Keem Bay pour servir de lubrifiant de qualité dans l'industrie aérospatiale. La pêche se pratiquait sur les currachs, ces barques traditionnelles de l'ouest de l'Irlande. On apprend tout ceci grâce à des panneaux disposés sur le petit parking dominant la plage.
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Un des panneaux décrivant l'activité passée de Keem Bay,
dédiée à la pêche aux requins pèlerins |
De retour sur Keel, on profite du scooter pour pousser un peu plus loin, visiter le village fantôme de Slievemore qui constitue un vestige de ce que la vie a pu être par le passé sur l'île. Il comprend une centaine de maisons traditionnelles en pierres séchées, presque toutes alignées sur 2 km. Poussés par la Grande Famine, qui a plongée l'île dans la misère au milieu du XIXe siècle et a provoqué une émigration massives des Irlandais, les habitants du village de Slievemore ont abandonné leurs maisons, souvent pour aller tenter leur chance de l’autre côté de l’océan. Aujourd'hui ce site, d'accès gratuit, gardé uniquement par les moutons, est impressionnant et chargé d'émotions.
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Un des gardiens du site |
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Ce village a connu plusieurs vagues successives d'installations, dont la première daterait du XIIe siècle.
La présence d'une tombe mégalithique à proximité du village, datant du IIIe ou IVe siècle avant J.C., atteste même de la présence humaine dans cette zone il y a 5000 ans. |
Revenus au camping-car, on profite du soleil et de la plage de Keel, avant de reprendre la route et quitter Achill Island, qui reste certainement un des endroits les plus fabuleux d'Irlande, pour nous, avec la péninsule de Beara et s'il y a une chose à dire pour résumer, c'est "il faut absolument y aller".
On poursuit la traversée du comté de Mayo, après Mulranny, par Ballycroy et Bangor, pour atteindre Ballina, qu'on a décidé de revenir voir demain. La route suivie entre Ballycroy et Ballina ne présente pas beaucoup d'intérêt, avec ça et là quelques exploitations industrielles de tourbières.
En attendant, sur les conseils d'un blogueur, on va rejoindre Ross Beach à proximité de Killala. Tout au bout d'une petite route en cul de sac, on tombe sur un coin paradisiaque, avec un petit parking en surplomb de la plage à l’embouchure de la rivière Moy, un point d'eau et la possibilité de vidanger. On va y rester deux nuits.
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La pointe de Ross Beah, un coin idéal pour la nuit |
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La plage devant nous, largement découverte à marée basse |
Vendredi 26 mai
Le temps semble dégagé et comme on a décidé de passer une nouvelle nuit ici à Ross Beach; on prend le scooter pour aller à Ballina. En fait on a l'intention de consacrer la journée à ce haut lieu de la pêche au saumon.
En route on fait une halte à Killala que l'on remarque de loin avec sa tour ronde. En effet l'horizon de Killala est dominé par une tour ronde, datant du XIIe siècle, réputée comme étant une des plus belles d'Irlande. La tour est bien conservée, mais inaccessible et son environnement est minable, rien n'a été fait pour la mettre en valeur.
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Killala, connue pour avoir été le lieu de débarquement du corps expéditionnaire
français mené par le Général Humbert lors de la rébellion de 1798. |
Ballina est une ville typiquement irlandaise, avec un centre très commerçant et très coloré. La ville bénéficie d’une réputation internationale chez les amateurs de pêche : la rivière Moy qui traverse la ville est considérée comme la rivière la plus poissonneuse d’Irlande, en particulier pour le saumon.
Lors de notre passage il devait y avoir un concours de pêche, car une dizaine de pêcheurs vêtus de cuissardes étaient dans le lit de la rivière, en plein centre-ville, en train de pêcher à la mouche. Et au bout d'une demi-heure on a enfin vu une magnifique prise qui devait faire dans les 80 cm. Pour ma part je me contente d'acheter des mouches, car on n'a pas vraiment le temps de prendre un permis pour se lancer dans cette pêche. Sinon Ballina ne présente pas beaucoup d'intérêt.
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Le geste auguste de la pêche à la mouche |
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Un magnifique saumon |
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Les pêcheurs équipés de cuissardes en rang d'oignon dans le lit de la rivière Moy à Ballina |
Sur le retour on va voir le Belleck Castle (un château construit sur les ruines d'une ancienne abbaye médiévale, dans un parc superbe) et la Moyne Abbey (une abbaye franciscaine avec sa tour altière) par la petite route côtière très étroite.
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Le Belleck Castle, aujourd'hui manoir aménagé en hôtel |
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La Moyne Abbey, impressionnantes ruine ecclésiastique du comté de Mayo |
On arrive à temps au camping-car sous la pluie, alors qu'on était partis sous un beau ciel, mais on commence à s'habituer à ces changements brusques de temps depuis qu'on est en Irlande. On pourra quand même profiter de la plage, largement découverte à marée basse.
16. ROSS BEACH - PORTNOO (27 mai - 217 km)
Direction le comté de Donegal, dans la province d'Ulster. Attention, Donegal n'est pas le chef-lieu du comté de DonegalL, bien que le nom soit le même. Le chef-lieu du comté est Lifford, et Letterkenny en est la plus grande ville.
La ville de Donegal est justement une étape dans cette journée. La ville de Donegal est située sur la baie de Donegal, à l'embouchure de la rivière Eske. C'est une petite ville avenante et animée. Les deux bâtiments importants de la ville sont Donegal Abbey et Donegal Castle, construits respectivement en 1475 et 1505.
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Donegal, sur la rivière Eske, la ville d'origine du clan O'Donnell, qui joua un rôle clé dans l'histoire de l'Irlande. Du XVe au XVIIe siècle, ils étaient les principaux opposants du rattachement de l'Irlande au royaume d'Angleterre |
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L'Abbaye de Donegal a été bâtie à la même époque que le Donegal Castle, par le clan O'Donnell. C’est en ces lieux que démarra l’écriture des « Annales des Quatre Maîtres », un ouvrage recensant de nombreuses chroniques issues de différentes périodes de l’Histoire Irlandaise. |
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Le château du Donegal a été bâti en 1474 par les O’Donnell. Malheureusement, la famille dut quitter l’Irlande pour la France lors de l’épisode de la Fuite des Comtes. Afin de ne pas laisser le château aux mains des britanniques qui les pourchassaient, la famille décida de brûler elle-même le château, ne laissant derrière elle que pierres et cendres. En 1611, le château et les terres furent donnés au capitaine anglais Basil Brooke, qui réalisa de grands travaux de reconstruction et ajouta une aile au château dans un style jacobien
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Un peu avant d'arriver à Ardara (à environ 6 km), on bifurque sur la gauche en direction des grottes de Maghera (Caves of Maghera) et de la cascade d'Assaranca (Assaranca Waterfall). La route étroite est superbe qui longe la baie largement dégagée à marée basse. On n'ira pas jusqu'aux grottes, on préfère s'arrêter à la cascade en raison de l'étroitesse de la route, d'autant plus qu'il fait faire la route en sens inverse.
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La cascade d'Assaranca |
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Le superbe estuaire de la Bracky River, largement dégagé à marée basse,
vu depuis la route étroite qui mène aux grottes de Maghera |
Notre étape pour la nuit est Narin-Portnoo (deux stations balnéaires voisines) et nous nous arrêtons en bordure de plage, à proximité du caravaning, à 1 km à l'Est de la mise à l'eau de Portnoo (on ne parle pas de port dans ce cas). On a même, à disposition, de l'eau chaude et froide, ainsi que des WC pour la vidange des eaux noires.
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La plage entre les stations sœurs de Narin et Portnoo |
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La plage de Narin-Portnoo. Elle permet d'accéder à pieds,
à marée basse à la petite île de Inishkeel qui lui fait face |
Nous sommes surpris par le nombre d'immatriculations britanniques, mais il est vrai que nous sommes en week-end et que nous sommes proche de l'Irlande du Nord, nation constitutive du Royaume-Uni. On pense surtout que les britanniques ont dû investir sur cette côte proche de chez eux. En tout cas la ballade jusqu'à la mise à l'eau est très sympathique.
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La mise à l'eau de Portnoo |
17. PORTNOO - BUNCRANA (28 mai - 164 km)
On continue notre montée le long de la côte irlandaise en pénétrant dans la région des Rosses au Nord de Dungloe, on est frappé par l’atmosphère de bout du monde qui se dégage de cette région. Un paysage de tourbières, de landes, de rochers, de lacs, dominés par des collines basses et caillouteuses. Lorsqu'on longe les baies à marée basse, c'est encore plus magnifique, avec ses vastes étendues qui scintillent à la lumière.
En prenant la route de la côte qui fait le tour de la péninsule de Dungloe jusqu'à Crolly, on traverse une région sauvage qui cache le long de sa côte des criques et des plages superbes.
Premier arrêt à Burtonport qui est le point de départ du ferry vers Aran Island dont la silhouette au large domine la côte. Le port, même s'il n’a pas beaucoup de charme, donne une impression de bout du monde et on n'y trouve pas les va-et-vient incessants de véhicules que l'on a habituellement autour des ferries. Ici les quelques ferries présents ne peuvent contenir qu'une dizaine de véhicules. Autre curiosité, un restaurant affichant un homard géant qu’on ne peut pas rater (The Lobster Pot).
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Le port de Burtonport |
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L'arrivée du ferry depuis l'île d'Aranmore |
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The Lobster Pot |
Après Burtonport on va prendre une petite route qui part de la R259 pour suivre un panneau Tra (« plage » en gaélique). Après avoir contourné quelques maisons et dépassé un cimetière, on se trouve tout de suite au milieu des rochers, à proximité de crique et de plages superbes que l'on découvre encore à marée basse, quasiment désertes.
On va cependant faire demi-tour et regagner la grande route, n'étant pas sûr de pouvoir poursuivre en camping-car.
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Quelques maisons, un cimetière, au bout de nulle part... |
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...près d'une crique, ici à marée basse |
Arrivés à Dunfanaghy, on fait une halte sur le môle qui donne sur la baie de Sheephaven. La rue animée est bordée de boutiques colorées, sur la baie trottine un groupe de chevaux.
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La rue centrale de Dunfanaghy |
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La baie à marée basse est un lieu de prédilection pour une ballade à cheval |
En poursuivant notre route pour Buncrana, on passe par Letterkenny, la plus grande ville du Comté de Donegal, qu'on voulait juste traverser. Mais alors qu'on allait quitter la ville on tombe sur une fête de laquelle se dégage de la musique celtique. Il en faut pas plus pour qu'on s'arrête sur le parking de Lidl proche et qu'on aille y faire un tour. Il s'agit d'une marche pour le cancer et à cette occasion un podium est dressé et des chanteurs celtiques s'y succèdent. L'ambiance devient même électrique quand un duo des Riverdance monte sur scène pour entamer un spectacle de claquettes irlandaises qui se termine en danse du balai : superbe.
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Couple de Riverdance à Letterkenny |
On atteint ensuite Buncrana et on s'installe sur l'aire de camping-cars qui jouxte l'Office de Tourisme, à l'entrée de la ville (gratuit, avec de l'eau uniquement et réveil matinal dû à la proximité de la route passante de Letterkenny).
Le petit parc situé près de l'aire de camping-car, entre un terrain de golf et la baie, est consacré à l'hymne Amazing Grace et à son parolier John Newton, initialement marin qui pratique le commerce des esclaves et qui au cours d'une traversée très agitée à cause d'une énorme tempête demande l'aide de Dieu ; sauvé, il embrasse la foi anglicane évangélique.
A quelques minutes à pied on rejoint Buncrana et on va dans le parc qui a été légué à la ville par un riche aristocrate. Une fois traversé le vieux pont de pierre sur la rivière Crana, on se balade sur une allée couverte d'arbres le long de la rivière.
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Le vieux pont de pierre sur la rivière Crana marque l'entrée du parc |
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Le Swan Park de Buncrana, une magnifique ballade au bord de l'eau |
18. BUNCRANA - BUSHMILLS (29 mai - 95 km)
Buncrana est le point le plus septentrional de notre voyage. En effet, les jours passent et il nous reste encore pas mal de chose à voir : Derry, le comté d'Antrim, Belfast, Dublin..., c'est pour cela qu'on décide de ne pas faire la péninsule d'Inishowen avec Malin Head, qui lui est le point le plus septentrional d'Irlande.
Direction Londonderry, mais on dira Derry par égard aux irlandais, London ayant été ajouté en 1613 pour indiquer les liens établis avec la corporation des marchands de Londres, pour humilier les irlandais. Pour stationner on a été directement à l'Office de Tourisme qui nous a indiqué un parking adapté à quelques minutes à pied des remparts, à Foyle Park (pas cher et la possibilité de payer en €).
On entre dans la cité par New Gate et on se rend à Saint-Colomb's Cathedral, une cathédrale anglicane édifiée en 1633, dédiée à Saint Colomba, l’un des douze apôtres de l’Irlande, qui a apporté le christianisme dans la région. C'est la première cathédrale protestante construite en Irlande.
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Saint-Colomb's Cathedral qui porte sur son fronton l’inscription
« If stones could speake then London's prayse should sound
who built this church ant cittie from the ground" |
On traverse Bishop Street, l'artère principale encore déserte en cette heure de fin de matinée et dans le prolongement de Society Street on monte sur les remparts au niveau de Grand Parade. De cette esplanade on surplombe les quartiers Ouest du Bogside, ce qui explique la présence de grilles de protection.
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Le quartier catholique du Bogside, vu depuis les remparts.
Sa proximité, avec le quartier protestant Fountain est responsable d’un des plus lourds épisodes du conflit nord-irlandais : celui des Troubles, et du Bloody Sunday |
C'est de ce quartier catholique qu’ont démarré les troubles en Irlande du Nord et que s’est déroulé le sinistre Bloody Sunday. On accèdera plus tard dans ce quartier, pour l'instant on continu sur les remparts avec Butcher Gate et on redescend dans la cité à Castle Gate, pour visiter Derry Craft Village, un quartier joliment réaménagé en petits commerces et artisanats.
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Derry Craft Village |
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La place entourée de commerces et d'artisans de Derry Craft Village |
De retour sur les remparts, on contourne Tower Museum et on atteint Shipway Gate, d'où on a une vue magnifique sur The Guildhall. Sa visite est gratuite et vaut le détour, en particulier sa grande salle ornée de somptueux vitraux colorés et doté d'un orgue majestueux. Des expositions sont organisées tout au long de l’année par le Guildhall, notamment une exposition permanente qui présente l’histoire de Derry.
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Le Guildhall : ce bâtiment construit en 1890 puis reconstruit en 1908 après un incendie abrite le conseil municipal de Derry. Symbole de la discrimination contre les catholiques, il fut visé par deux attentats de l’IRA en 1972. De 2000 à 2005, The Guildhall a accueilli l’enquête officielle sur le Bloody Sunday |
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La grande salle de la Guildhall : bois chaleureux, lumière tamisée,
vitraux magnifiques et orgue monumentale |
Un passage par le Pont de la Paix (Peace Bridge), le nouveau pont sinusoïdal de 2011, qui évoque une poignée de mains et symbolise la réconciliation des habitants des deux rives de la rivière Foyle et on retraverse la cité pour sortir par Butcher Gate dans le quartier du Bogside.
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Le pont de la Paix |
On descend dans ce quartier chargé d'histoire au niveau de Free Derry Corner avec ce pan de mur portant l'inscription "You are now entering Free Derry", ainsi qu'un message de solidarité avec la Palestine. A proximité, un monument, le H Block Monument, en mémoire de Bobby Sands et des autres grévistes de la faim morts dans les geôles britanniques au début des années 80.
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La fresque de "Free Derry", encadrée par celle de Bernadette Devlin et de l'enfant au cocktail molotov.
Elle délimitait l'enclave nationaliste, autoproclamée autonome, de Derry |
Sur cette place et dans les rues proches, certaines des fresques peintes entre 1997 et 2001 par un groupe d’artistes natifs de Bogside : Tom Kelly, William Kelly et Kevin Hasson. Ces fresques illustrent les événements les plus marquants des Troubles à Derry, en particulier :
- l’enfant équipé d'un masque à gaz, portant un coctail molotov,
- Bernadette Devlin, étudiante, une des leaders dans la lutte pour les droits civiques avec un mégaphone à la main,
- la réplique d'une photo prise lors du Bloody Sunday de 1972, avec l'évacuation d'une victime,
- une scène de panique suite à l'utilisation du gaz jugé toxique,
- une fresque dédiée à Che Guevara,
- l'affrontement entre un homme armé d'une pierre et un char d'assaut,
- la colombe de la paix
… et bien d'autres qu'on n'aura pas eu le temps de voir.
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Réplique d'une photo prise lors du Bloody Sunday de 1972.
Peinte en 1997, cette fresque commémorait les 30 ans de cette journée |
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A gauche une fresque représentant l'opération Motorman qui avait pour but de mettre fin à l'enclave autoproclamée autonome "Free Derry".
A droite The Runner" de 2006 représentant une scène de trouble avec utilisation de gaz jugé toxique |
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L'affrontement inégal contre un char d'assaut et au loin la colombe de la paix |
On regagne la cité par The Diamond, la place centrale, puis après un rapide passage dans le centre commercial, on retrouve les remparts avec cette fresque murale qui orne le mur de Primark constituée d'une multitude de portraits et qui représente le Pont de la Paix.
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Visible depuis les remparts, cette fresque constituée d'une multitude de portraits miniatures |
Nous quittons les remparts à Bishop's Gate, avant de regagner notre camping-car.
Cette visite dans Derry de presque 4 heures, chargée de symboles, nous aura permis de vivre cet épisode historique récent puisque remontant à 1968, dans la continuité des évènements de mai 68 en France.
On reprend la route qui va nous mener à Bushmills. En route on s'arrête sur la plage de Downhill un lieu qui a servi de décor dans une série de Game of Thrones et qui est aussi une magnifique plage de sable surplombée par une falaise où trône un temple, le Mussenden Temple.
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La plage de Downhill et tout au loin, sur la falaise,
la silhouette du Mussenden Temple.
Dans Game of Thrones c'est la plage de Dragonstone où Melisandre et Stannis
brûlent les Sept Idoles de Westeros
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Puis on arrive à Bushmills, point de départ de notre prochaine visite de la Chaussée des Géants. Pour ce soir on se gare sur le Park and Drive gratuit de Bushmills, équipé de points d'eau et de possibilité de vider ces WC.
Bushmills est une petite ville aux façades colorées, mais également aux nombreuses façades en trompe l'œil, qui signifient des commerces abandonnés.
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La rue principale de Bushmills et ses nombreuses devantures en trompe l’œil |
19. BUSHMILLS (30 mai - 35 km)
Pour aller sur le site de la Chaussée des Géants (Giant'sCauseway), on a plusieurs possibilités depuis Bushmills :
- en prenant la navette qui part du Park and Ride : 7,5 £ A/R Visitor Center inclus (de mars à octobre, un bus dessert le site de la Chaussée des Géants toutes les 20 minutes environ).,
- en allant en ville prendre le train touristique : 6 £ A/R Visitor Center non inclus
- en allant en camping-car, pour se garer sur place : 10,50 £ par adulte (on paye à l'entrée du parking à partir de 9h, avant l'accès est libre, mais sans ticket on n'a pas accès au Visitor Center).
Comme le temps semble assez clément et qu'on veut en profiter avant l'arrivée des cars de touristes, on opte pour une autre solution et c'est en scooter qu'on va sur le site.
Il nous faut que quelques minutes pour y aller, mais en arrivant le temps semble vouloir se gâter, tant pis on est là, on y va. Comme il n'est pas 9h, on peut se garer sans payer.
Au départ on prend le sentier côtier qui passe en sommet de falaise, d'où on a une vue panoramique dégagée et par lequel on arrive au-dessus des colonnes emblématiques, cette merveille géologique semble petite vue d'en-haut, mais le regard embrasse tout le site et on peut vraiment apprécier le contraste des couleurs. Une guide nous indique que ce sentier est bloqué un peu plus loin et que la seule façon de descendre est de retourner sur nos pas.
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Vue panoramique depuis le sentier des falaises |
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La Chaussée vue du haut des falaises |
Donc on prend cette fois le chemin côtier, il n'est pas 9 h, les cars de touristes ne sont pas encore arrivés.
On longe ce sentier sur quelques centaines de mètres avant d'arriver sur le site proprement dit. On ne peut qu'être admiratif devant cette curiosité de la nature et cette juxtaposition de colonnes basaltiques (il y en a près de 40.000) sur lesquelles on peut marcher sans trop de difficultés, celles-ci formant comme un escalier aux marches irrégulières, grâce à l’érosion des pierres provoquées par les vagues. Même en connaissant son origine, la Chaussée des Géants donne une impression surnaturelle. On apprécie de pouvoir franchir à grand pas ces roches géométriques. De loin un phoque nous surveille en faisant le tour de la Chaussée.
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La Chaussée dans son ensemble
La légende raconte qu’un géant irlandais du nom de Finn MacCool voulait se battre contre Benandonner, un géant habitant l’Écosse. Mais aucun bateau n’était assez grand pour les transporter l’un et l’autre. D’après la légende, Finn MacCool mit fin au dilemme en construisant, à l’aide de colonnes de pierre, une chaussée reliant les deux pays.
Benandonner releva le défi et emprunta cette chaussée pour traverser la mer jusqu’en Irlande. Il était plus grand et plus fort que Finn MacCool. A peine la femme de Finn MacCool s’en aperçut qu’elle décida de ruser et de déguiser son géant de mari en bébé.
Quand Benandonner arriva à leur maison et vit le “bébé”, il prit peur. Il se dit que si l’enfant était de cette taille, il préférait ne pas rencontrer le père.
Il regagna l’Écosse et pour être sûr que Finn MacCool ne pourrait pas le suivre, il détruisit la chaussée derrière lui. En Irlande, il ne reste donc de cette chaussée que les pierres qui construisent aujourd’hui la Chaussée des Géants.
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Un détail montrant bien la section hexagonale des colonnes (on en compte 40.000) |
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Le miroitement de l'eau sur les dalles |
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L'orgue basaltique attenant à la Chaussée, vestige de 60 millions d'année,
résultat du refroidissement et de l’érosion de coulées de laves successives |
Il ne faut pas se limiter à cette partie du site, mais poursuivre le chemin côtier pour s'approcher des orgues basaltiques, hautes de 12 m, qui surplombent le sentier. On peut même les dépasser, pour contourner l'éperon rocheux et atteindre une petite anse.
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Le grand orgue de 12 mètres de haut, adossé à la falaise |
C'est au large de ce site de la Chaussée des Géants que fit naufrage la Girona en 1588, un des navires de l'Invincible Armada.
Il est temps de reprendre le scooter pour retourner à Bushmills, la pluie arrive, les touristes quant à eux sont déjà arrivés.
De retour à Bushmills, on va au restaurant manger quelques spécialités irlandaises : un Irish Stew (ragoût à base d'agneau) et du bœuf à la Guinness.
On a décidé de rester une nuit de plus à Bushmills pour aller voir quelques sites du comté d'Antrim, dans les environs, en particulier des lieux de tournage de la série Game of Thrones.
En partant vers l'Est on passe par Whitepark Bay une magnifique baie, qui déroule sa longue plage de sable blanc et son eau transparente entre deux montagnes, sa situation est isolée et magnifique.
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La magnifique plage de Whitepark Bay |
On arrive ensuite dans le petit port de Ballintoy, un pittoresque et authentique petit port de pêche qui a été utilisé comme décors pour la saison 2 de Game of Thrones.
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Le port de Ballintoy. Dans Game of Thrones, c'est ici que débarque Theon Greyjoy
lorsqu'il arrive sur les îles de Fer pour voir son père. |
On poursuit par Carrick-a-Rede et son pont de corde qui était, depuis plus de 350 ans utilisé par les pêcheurs de saumons migrateurs pour rejoindre l'île de CARRICK. Comme le nombre de poissons a chuté, le pont n'est plus emprunté par les pêcheurs mais est devenu une attraction touristique, avec 227 000 visiteurs en 2007. Tous les ans, le pont est démonté en octobre/novembre et remonté en mars. Il mesure 20 mètres de long et est suspendu à 30 mètres au-dessus de la mer. Sa structure a évolué au cours du temps, le premier pont n'était constitué que d'une corde en guise de main courante et de planches largement espacées. Martine se contentera d'observer la scène de loin, de l'autre côté, depuis le sommet de l'îlot, on peut voir les restes des infrastructures de la mise à l'eau qui était utilisée par les pêcheurs et les falaises envahies par les mouettes.
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La passerelle au-dessus des flots de Carrick-a-Rede |
De retour à Bushmills, on va attendre le soir pour retourner sur le site de la Chaussée des Géants et assister au coucher de soleil. Le spectacle de ces pavés hexagonaux qui brillent sous le soleil couchant et qui se détachent sur la mer est tout simplement magique. Nous ne serons pas seuls, comme nous, plusieurs photographes sont venus poser leur appareil pour tirer le bon cliché. Malheureusement quelques minutes avant que le soleil ne disparaisse derrière l'horizon, un nuage est venu interrompre le spectacle. Cela ne fait rien nous avons déjà pris plein les yeux.
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Vue avec le soleil couchant et ses jeux de lumière, cela prend une autre dimension |
20. BUSHMILLS - GLENARM (31 mai - 88 km)
Dans notre quête des lieux de tournage de Game of Thrones, nous allons cette fois vers l'allée des Dark Hedges (N 55° 8.082' - W 6° 22.849).
C'est gratuit, il suffit de s'arrêter et de marcher sous ces arbres aux formes étranges. Ce site est étrange, les arbres noueux sont tordus, comme penchant du côté de l’allée, sous des formes menaçantes. Cependant il y a un inconvénient, ce site ayant été rendu célèbre grâce à la série du Trône de Fer, il y a, en permanence des bus déversant les touristes par dizaines. Mais avec un peu de patience, on arrive à faire des photos sympas.
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Dans la série Game of Thrones, Dark Hedges servit de décor à la ville imaginaire de Westeros. Un décor sombre, idéal pour signifier une nature sauvage des plus hostile…C’est une forêt menaçante que traverse la jeune Arya Stark, déguisée en garçon, pour fuit Port Real. En réalité, il s’agit de deux rangées d’arbres surprenants qui bordent une route. Planté par la famille Stuart au XVIIIe siècle, l’allée était destiné à impressionner les visiteurs alors qu’ils s’approchaient de l’entrée de leur manoir géorgien, Gracehill House |
Après Ballycastle, la côte est parcourue par des vallées qui descendent des plateaux, pour rejoindre la mer, ce sont les Glens of Antrim. De Ballycastle, on file tout droit sur Cushendun, on aurait pu passer par la route côtière de Torr Head, mais elle semble très tortueuse et étroite et on préfère l'éviter.
On fait une halte sur un petit parking à l'entrée de Cushendun, on peut y profiter de la vue sur la mer, avec en plus, sur place de l'eau chaude et froide, ainsi que des WC et la possibilité de vides ses eaux noires (N 55° 07.675' - W 6° 02.614).
Cushendun est une petite ville en bord de mer, avec sa plage de sable blanc et son petit port ; au centre du village des cottages au toit d'ardoises, dans le style de Cornouailles, construits par l’architecte anglais Sir Clough Williams-Ellis (celui qui a dessiné l’incroyable village de Portmeirion au Pays de Galles qui a servi de décor à la série The Prisoner).
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Les cottages style Cornouailles de Cushendun |
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Le petit port de Cushendun |
De l'autre côté du village, les Cushendun Caves, les grottes qui ont également servi de décor à Game of Thrones, faciles d'accès, on peut les explorer facilement.
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Les grottes de Cushendun doivent leur état géologique actuel,
à plus de 400 millions d’années d’érosion naturelle |
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Dans Game of Thrones, c'est au sein de ces grottes que Mélisandre donna naissance à l’ombre tueuse |
Un peu avant Glenarm, on s'arrête à Carnlough, jolie petit port de pêche, avec une histoire liée aux mines de calcaire qu'on y exploitait alentours, jadis.
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Le port de pêche de Carnlough |
Arrivés à Glenarm, c'est sans difficulté qu'on va s'installer sur le port, avant d'aller balader sur la plage, où l'on voit, enfin, nos premiers pêcheurs de mer (et dire qu'on est sur une île) et dans le village quasi désert, dominé par le Château de Glenarm ; on peut en particulier admirer une magnifique porte près du pont qui enjambe la rivière.
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Le fleuve Glenarm qui borde ici le château du même nom |
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Une porte du château. Construit en 1636 par Randal MacDonnell (1er marquis d'Antrim), il est devenu la résidence principale du clan des MacDonnell d'Antrim, Comtes d'Antrim qui l'habitent toujours. Ceux-ci ont progressivement délaissé leur précédente résidence principale, le château de Dunluce à partir de la fin du XVIIe siècle. |
C'est ici qu'on va passer la nuit avec 2 autres camping-cars.
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Une nuit tranquille sur le port de Glenarm |
21. GLENARM - NEWCASTLE (1er juin - 114 km)
L'étape du jour est bien entendu Belfast, avec un arrêt en route à Carrickfergus qui abrite un superbe château normand, très bien conservé. On peut apercevoir, depuis l'extérieur plusieurs soldats en costumes d'époque.
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Le château de Carrickfergus du XIIe siècle, est l'un des châteaux normands les mieux conservés d'Irlande.
Il fut construit en 1177 par John de Courcy, après avoir conquis l'est de l'Ulster en 1177 qu’il gouverna jusqu’en 1204 jusqu’à son éviction par Hugues de Lacy, un autre normand aventurier |
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Ce château a été tour à tour assiégé par les Écossais, les Irlandais, les Anglais et les Français, ce château, qui a joué un rôle militaire important jusqu’en 1928. Aujourd'hui de nombreuses expositions montrent ce qu’était la vie à l’époque médiévale |
Arrivés à Belfast, on va directement sur le Park and Ride Nord (N 54° 36.423'' - W 5° 55.554'). De là et malgré la pluie menaçante, c'est en scooter que l'on part visiter Belfast.
On se rend en plein centre à l'Office de Tourisme, avec la mairie (le City Hall), juste en face, sur Donegal Square. L'intérieur est grandiose avec son hall en marbre de Carrare et de Grèce, ses colonnes, son grand escalier d'honneur, sa coupole, ses fenêtres ornées de vitraux et ses expositions autour de l'histoire de la ville et de son passé industriel.
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Le Belfast City Hall est un monument majeur de la ville de Belfast., dont il sert de mairie. Le City Hall a été bâti en 1898, sous le commandement de la reine Victoria, qui souhaitait récompenser la ville, pour sa production dynamique de cordes et l’essor de son ingénierie.
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Vu de l'intérieur, le grand dôme similaire à celui de Saint-Paul à Londres. |
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A l'intérieur sont mis en évidence les colonnes, l'escalier en marbre, les fenêtre avec vitraux
et les tableaux des maîtres dans leurs salles |
On va ensuite promener dans les rues commerçantes du centre, la ville y est très animée, malgré une pluie incessante. On ne manque pas de voir les pubs typiques, historiques de la ville : le Robinson's inauguré en 1895 sur Great Victoria Street et son voisin le Crown Bar, considéré comme patrimoine national. Un peu plus haut sur le même boulevard, le Grand Opera House.
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Le centre piétonnier de Belfast..., sous la pluie |
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Le Crown Liquor Saloon qui s'est auto-proclamé "Le plus beau bar du monde" |
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Superbe et extravagant, l'opéra est un monument phare de Belfast; Il fut ouvert en 1895, et abandonné pendant plusieurs années, avant d'être rénové en 1980 |
Après, c'est en scooter qu'on se rend voir les fresques murales de Belfast sur Falls Road, c'est à dire dans le quartier catholique. On longe une importante succession de fresques murales, tantôt anciennes, tantôt récentes, qui permettent de mieux comprendre le conflit en Irlande du Nord. A la manière d’une bande dessinée, chaque fresque représente un épisode, une figure du combat, des combats menés dans d'autres pays (Cuba, Afrique du Sud, Palestine, Kurdistan,…), des allusions à l’ETA, à la ségrégation raciales,…etc.
Les dessins évoquent parfois la violence, ou encore l’aspiration à la paix. Le tout, à travers des couleurs souvent très vives, et des représentations à vocation réaliste.
On va aussi croiser, sur la façade du bureau du Sinn Fein, la fresque de Bobby Sands, le célèbre membre de l’IRA et gréviste de la faim des années 1980. Ce symbole du conflit, s’est illustré à travers une grève de la faim, afin de faire reconnaître son statut de prisonnier politique auprès de Margaret Thatcher. Il mourut des suites de son jeûne, sans que la Grande-Bretagne ne se fasse entendre…
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Effigie de Bobby Sands sur le mur du Sinn Fein. Bobby Sands, né le 9 mars 1954 à Newtownabbey en Irlande du Nord et mort le 5 mai 1981 à la prison de Maze en Irlande du Nord, est un nationaliste irlandais, membre de l'IRA provisoire et député à la Chambre des Communes du Royaume-Uni du 9 avril au 5 mai 1981, mort après une grève de la faim de 66 jours dans la prison de Maze. Il est considéré en Irlande, et parfois même au-delà des frontières, comme un héros de la cause républicaine, mais également de la défense de la liberté et de la dignité des prisonniers politiques |
De retour dans le centre-ville on passe devant l'Université Queen's (dont la longue façade n'est pas sans rappeler celle d'Oxford), en allant voir l'Ulster Museum, un musée généraliste situé au cœur du jardin botanique. Son entrée gratuite permet de déambuler au milieu de différentes collection, qu'elles soient culturelles, historiques ou artistiques : les beaux-arts, l'archéologie, l'égyptologie, l'histoire locale, la numismatique, l'histoire naturelle (botanique, zoologie, géologie), le naufrage de la Girona,… Bref on l'a compris il y en a pour tous les goûts et en ce qui nous concerne on a plus particulièrement apprécié :
- les documents photographiques et audiovisuels sur les conflits récents,
- la salle dédiée à la classification périodique des éléments de Mendeleïev.
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L'Université Queen's de Belfast. Elle était une des huit universités britanniques à avoir un siège au Parlement du Royaume-Uni, à Westminster, jusqu'à l'abolition de ce privilège en 1950 |
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Croix celte de l'Ulster Museum |
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Ulster Museum : photo du H-Block. En 1971, le gouvernement de Londres lança un vaste plan de “sécurisation” autorisant les soldats britanniques à emprisonner sans procès tout opposant à l’occupation anglaise en Irlande du Nord. Afin de parquer ces prisonniers, ils choisirent une ancienne base désaffectée de la Royal Air Force, située sur le village de Maze. Ainsi naquit la prison de Long Kesh. Les prisonniers politiques y étaient entassés dans ce que l’on appelair les H-Blocks, des quartiers cellulaires de haute sécurité en forme de H. |
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Ulster Museum : illustration du naufrage de la Girona, un navire de guerre de l'Invicible Armada qui sombra sur les côtes anglaises en 1588. Les trésors retrouvés dans l'épave : une véritable cargaison de bijoux précieux et de pièces de monnaie, sont exposés dans ce musée |
De retour au scooter, la pluie a redoublé et malgré nos combinaisons imperméables, on décide de by passer le Titanic Belfast, le monument et le musée rendant hommage au Titanic qui a sombré dans l'Atlantique Nord, le 15 avril 1912.
C'est donc sous une pluie battante qu'on regagne le camping-car et qu'on quitte Belfast pour trouver une halte pour la nuit, à mi-chemin avec Dublin, halte qu'on trouve à Newcastle.
Encore une fois c'est en bord de mer qu'on s'arrête sur un parking, proche de Lidl et du majestueux Percy French Restaurant. Malheureusement, si le cadre est bien, la nuit sera bruyante avec une bande de jeunes venue vider quelques canettes sur ce même parking, jusqu'à une heure avancée de la nuit.
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Le Percy Frenh restaurant sur la plage de Newcastle |
22. NEWCASTLE - GREYSTONES (2 juin - 200 km)
Après Newcastle, on poursuit la route des Mournes Mountains, avec ses pentes boisées aux formes adoucies qui descendent vers la mer.
On retourne en Irlande un peu après Newry et en arrivant à Dublin, satisfaits du Park and Ride de Dublin, on veut faire la même chose en optant pour le Park and Ride du Sud, mais en traversant Dublin, on repère une place dans un quartier tranquille et c'est donc tout naturellement en scooter que l'on va se rendre à dans la capitale. Avant de partir du camping-car, un riverain nous signale que la durée de stationnement est limitée à 4 h et qu'au-delà on risque l'immobilisation sur place du véhicule.
Notre périple dans Dublin nous fait passer devant Saint-Patrick’s Cathedral et Christ Church Cathedral, devant laquelle on bifurque pour se rendre dans le quartier de Temple Bar un des quartiers les plus branchés et les plus fréquentés de la capitale, c'est donc un incontournable pour un touriste. Les nombreux pubs sont bondés et l'ambiance y est chaleureuse. Chaque devanture attire le regard et la musique y est omniprésente.
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Le mythique quartier du Temple Bar |
On traverse ensuite la Liffey au niveau de Ha'Penny Bridge (une passerelle construite en 1816) et on va sur Abbey Street que l'on remonte jusqu'à O'Connell Street (les Champs-Elysées de Dublin).
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Traversée de la Liffey |
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La passerelle Ha'Penny |
On remonte cette artère, en dépassant le Bureau de Poste qui servit de QG à l'insurrection et le monument du terre-plein central The Spire, une aiguille d'acier haute de 120 mètres qui symbolise l'esprit entreprenant de l'Irlande et qui fut raillée, au point d'être surnommée "The erection at the intersection".
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La Poste Centrale de Dublin. Elle est entrée dans l’histoire comme le quartier général de l'insurrection de Pâques 1916. Lundi de Pâques, des membres de l'Irish Volunteers Force et l'Irish Citizen Army, prennent d'assaut la Poste et l'occupent. Ils y proclament la République d'Irlande, avant de succomber à la répression britannique. |
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The Spire : un cône allongé d'un diamètre de 3 m à sa base se rétrécissant jusqu'à 15 cm tout en haut. La construction du Spire devait être le symbole du renouveau de l'avenue O'Connell. Sa construction a coûté 4 millions d'euros. Ce coût fut critiqué ainsi que le design |
On revient par Saint Henry Street et après une halte dans une boutique de souvenirs (Carrolls Irish Gifts), on traverse à nouveau la Liffey, pour plonger à nouveau dans The Temple Bar.
Ça nous démange d'aller voir. On rentre dans le pub mythique du Temple Bar, avec sa magnifique façade rouge, avec plein de pièces, de coins et recoins, plusieurs comptoirs et on va déguster un verre de Guinness (Stout) et une bière blonde (Lager) en écoutant un groupe de musique celtique.
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Le Temple Bar le pub le plus mythique du quartier de Temple Bar |
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Le Temple Bar est plein et très animé et on y ressent toute l'ambiance d'un vrai pub irlandais... |
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...et difficile de se parler et s'entendre, tant la fréquentation est dense |
L'heure avançant et alors qu'on était en route pour aller voir le Phoenix Park, la circulation nous a incité à faire demi-tour et à regagner le camping-car avant les 4 heures "fatidiques".
Le camping de Dublin ayant été vivement déconseillée en raison du bruit qu'il y fait la nuit, on décide de poursuivre un peu sur la côte, quitte à rebrousser chemin, demain, pour prendre le ferry.
C'est ainsi qu'on va se poser à Greystones, une charmante petite ville en bord de mer, loin de l'agitation dublinoise.
23.
GREYSTONES - DUBLIN (3 juin - 37 km)
On retourne sur
Dublin pour aller au port et embarquer sur le ferry, direction Cherbourg.
En arrivant
dans le quartier du port de Dublin (les Docklands), on tombe en pleine "Fête de la rivière Liffey".
Dans ce
quartier d'affaires, une fois passé le Samuel Beckett Bridge (pont à haubans,
dont la forme et les câbles évoquent une harpe celtique, symbole national
irlandais), se côtoient notamment le Canal Royal qui relie la Liffey à la
rivière Shannon et le CCD ou Centre de Convention de Dublin, nouveau bâtiment
emblématique de DUBLIN, spectaculaire avec son atrium en verre.
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Le CCd ou Centre de Convention de Dublin, inauguré en 2010 |
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Le Samuel Beckett Bridge. Ce pont rotatif peut tourner jusqu’à un angle de 90°
pour laisser passer les bateau naviguant sur la Liffey. Il a été baptisé en l'honneur du célèbre écrivain irlandais et a été inauguré en 2009 |
Côté fête,
quelques trois mâts à quai peuvent se visiter, comme le Earl of Pembroke (une
des dernières goélettes à coque bois construite en Suède en 1948 et rénovée dès
1994 pour les besoins du cinéma), ou le Pelican of London (un trois-mâts,
navire-école britannique basé au port de Weymouth), alors que plusieurs
activités sont prévues sur le plan d'eau. On n'aura cependant pas le temps de
les apprécier. Un fish and Chips et nous voilà repartis vers le point
d'embarquement du ferry.
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Le Pelican of London |
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Le Earl of Pembroke |
C'est
parti pour une traversée d'une vingtaine d'heures dans un ferry de la compagnie
Irish Ferries. Le repas que nous avions pourtant bel et bien payé, ayant
disparu des réservations on va nous fournir gracieusement une cabine. Rien à
dire, les employés de Irish Ferries ont assuré et c'est tant mieux, car
s'agissant d'un petit ferry, il n'y avait vraiment aucune activité à bord et on
aurait dû rester dans notre fauteuil durant toute la traversée.